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254                    LA REFOKMK POSTALE

 tion pendant les années suivantes. Seulement, pendant cette période
 de temps, le nombre proportionnel des lettres affranchies par
 l'emploi des enveloppes timbrées ou des timbres volants s'est
 augmenté de 10 % . Cette progression est un témoignage spé-
 cial en faveur de ce mode d'affranchissement.
    Le système ayant pour effet d'imposer l'affranchissement comme
 règle, et de simplifier cette formalité par la vente de timbres
 volants et d'enveloppes timbrées, aurait l'avantage de diminuer
beaucoup le travail de la taxation des lettres. Il suffirait dès lors
de vérifier rapidement, au moment du départ, les timbres employés
 pour affranchissement, et de conlrevérifier et annuler ces timbres
au moment de l'arrivée.
    Le service de distribution des lettres deviendrait aussi infiniment
plus rapide et plus facile. Les évaluations les plus larges estiment
qu'il suffit de 8 secondes pour délivrer, à destination finale, une
lettre affranchie, tandis qu'il faut une minute et demie, soit 90 se-
condes, pour délivrer une lettre taxée. En Angleterre, où le ser-
vice est rendu plus facile encore par l'établissement de boites
particulières à lettres, à la porte de chaquo maison, on a constaté
qu'un facteur pouvait distribuer 570 lettres affranchies, et) demi
heure, soit à raison de 3 secondes par lettre, tandis que, dans le
même espace de temps, il pouvait distribuer seulement 23 lettres
taxées, ce qui fait la parité de 74 secondes par lettre. Ces résultats
dont l'exactitude a été démontrée par de nombreuses épreuves,
dispensent de commentaire; ils sont concluants.
   On peut donc affirmer avec toute raison que, malgré l'accroisse-
ment considérable que le nombre des lettres éprouverait par l'effet du
nouveau tarif, l'administration des postes n'aurait pas besoin
d'accroître son personnel, si elle adoptait le principe et le mode
d'affranchissement appliqués en Angleterre.
   Les surtaxes légères, proposées contre toute dérogation au prin-
cipe de l'affranchissement, auraient pour motif des considérations
d'utilité générale. Il paraît juste, eu effet, de faire supporter une
aggravation de port à toute lettre donnant lieu à une complication
de service profitable à quelques uns au détriment de tous. Si tout
le monde enployait les timbres d'affranchissement vendus par l'ad-