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248                     LA RÉFORME POSTALE
ayant été de fr                                             34 millions,
la recette brute produite par l'application du nouveau
tarif sur ce même nombre de lettres n'étant plus
que de                                                      22 —
il en résulte que le nouveau tarif produirait un déficit de 12 millions,
que devrait combler un accroissement du nombre des lettres, pro-
voqué par l'abaissement des taxes.
   La modique réduction de taxes proposé par le nouveau tarif,
serait certainement incapable de produire, dans le nombre actuel
des lettres, l'augmentation nécessaire pour compenser cette dimi-
nution si considérable de recettes. La proposition du gouvernement
constituerait donc une réforme incomplète, qui imposerait au trésor
public des pertes sans compensation. Il faut écarter celte propo-
sition.
   Le projet de tarification dont la présentation officielle doit être
attribuée collectivement à MM. de Saint-Priest, Monnier de la Size-
ranne et Muteau, constitue un système tout-à-fait différent de celui
qui vient de nous occuper. Co tarif comporte une taxe unique de
",20 c. par lettre simple transportée de bureau à bureau, quelle
que soit la distance entre le lieu de départ et le lieu de desti-
nation.
    Le seul énoncé des conditions de ce tarif en fait déjà apprécier
 les avantages. Réduit à une taxe unique, il rentre dans l'observation de
ce grand principe, l'égalité des charges pour tous. L'extrême modé-
ration de sa taxe est une amélioration réelle, qui semble devoir sti-
muler puissamment l'activité des correspondances lointaines, jus-
qu'à ce moment si peu imposantes et si peu productives.
    11 est impossible, même au sophisme le plus habile, de nier les
conséquences favorables que le tarif unique aurait pour tous les ci-
toyens. Ceux qui combatlent ce système sont forcés de reconnaître
son mérite sous cet important rapport ; mais, pour continuer et jus-
tifier leur opposition, ils se retranchent derrière cet argument que la
taxe de 0,20, jetterait la perturbation dans une branche importante
du revenu public, en imposant immédiatement, aux recettes brutes
de l'administration des postes, une réduction très considérable qui,
de longtemps, ne pourrait être récupérée. Un examen un peu appro-