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240                    LA RÉFORME POSTALE
   Le tarif présenté par le gouvernement continuerait le système
actuel. Il donnerait seulement l'avantage d'un abaissement des
taxes maintenant appliquées.
   Au lieu de comporter onze catégories de distances et autant
de taxes, au lieu de s'élever graduellement de »,20 à 1.20 c.
comme le tarif de 1827, le nouveau tarif comporterait seulement
cinq catégories et progresserait d'un minimum de »,15 c. à un
maximun de »,50. Cette dernière taxe serait applicable à toute
lettre allant au-delà de 400 kilomètres.
   Tous les inconvénients, toutes les illégalités, tous les fâcheux
résultats reprochés à la tarification actuelle, seraient d'ailleurs re-
produits par la tarification nouvelle. Il n'y aurait pas réforme ; il
y aurait atténuation seulement du mal.
   Le système des taxes progressant à mesure que les distances
s'accroissent serait continué. La même inégalité proportionnelle
existerait dans la base de répartition de l'impôt indirect compris
dans la taxe. Une lettre simple allant à 40 kilomètres serait taxée
0,13 c , soit à la parité de trente-sept centièmes de centime
(0,00375) par myriamètre, tandis que la lettre'simple allant à
900 kilomètres serait taxée 0,50 c , soi ta la parité de cinq centièmes
de centime (0,00055), par myriamètre. La lettre allant à 900 kilo-
mètres payerait donc une taxe totale triple de la taxe imposée à la
lettre allant à 40 kilomètres. Cette dernière, de son côté, paierait,
par myriamètre, sept fois plus que l'autre.
   Le nouveau tarif continuant la disproportion croissante des taxes,
continuerait probablement aussi la disproportion décroissante des
receltes.
   En fait de tarifs, toute réduction incomplète manque son but; elle
ne produit qu'une perte sans compensation. Une réforme hardie
et large excite la consommation : l'accroissement du nombre ou de
la quantité de la matière imposée fait alors retrouver au trésor
ce que peut lui faire perdre l'abaissement du droit.
  La proposition présentée par le gouvernement est une de ces
mesures incomplètes qui laissent subsister tout le mal auquel elles
ont pour objet de porter remède.
   Les atténuations de (axes résultant de cette proposition, seraient