Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                          DE LA FOI.                        203

a brillé, dit l'Ecriture, ainsi la grâce précède l'humilité. »


  La Foi est cet acte par lequel l'absolu reparaît en nous;
Dieu et le cœur sont ses deux sources; l'espérance et la charité
sont ses deux rejetons.




                     CHAPITRE XXIII.


                 DE LA FOI ET DE L'jËSPRIT.



   La Foi est le plus grand trait de génie de l'homme, en-
fermé comme il l'est dans le temps. Débarrassée du relatif,
n'ayant d'objet que l'absolu, c'est la Foi qu'on peut appeler
par excellence du nom de vérité ! Mais tout ce qui a le carac-
tère de l'absolu est trop exposé ici-bas. La raison, au propre
sein de l'homme, est repoussée par l'intelligence, et la Foi,
au milieu du monde, par le bel esprit.
   On ne s'est pas assez rendu compte du procédé de la vé-
rité et de l'usage de la logique. L'homme est plus collet-
monté qu'il ne le pense; il a toutes sortes de pédanteries pour
dire qu'on se doit de ne rien admettre qu'après mûr exa-
men. Mais ce n'est point ce qui se passe, au moins dans la
pratique. Prenons la logique à ses plus hautes sources.
   La vérité n'entre en l'homme que de deux manières, par
l'esprit ou par le coeur : il n'y a donc que deux manières de
croire, par évidence ou par adhésion. Or, les hommes sont
toujours portés à croire, non par la preuve, qui n'est qu'une
lumière, mais par l'inclination, qui est un sentiment. On
dira bien que nos sentiments ne doive"* se former que d'à-