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                         VOYAGE A VIENNE.                                127

meubler à neuf, pour le rendre plus digne de lui ! Ne par-
lons donc point de ces choses qui sont à qui peut les payer.
Traversons, sans nous y arrêter, et malgré l'éclat du nom, le
majestueux appartement de Marie-Thérèse, qui subsiste com-
me de son temps, et sert encore à la réception des ambassa-
deurs, comme ayant retenu quelque grandeur du passé, bonne
à rappeler aux étrangers. Traversons aussi, d'un pas rapide
et non point dédaigneux, l'appartement de l'impératrice
douairière, et non pas mère, quoiqu'on en dise, attendu qu'elle
n'a pas eu de progéniture. Passons, sans même regarder la
belle et gracieuse statue d'Isis, ni l'oratoire substitué à l'alcove
où l'empereur François est mort, noble pensée de veuve qui a
cru qu'il n'y avait que la prière à mettre à la place d'un
mari mort empereur. Toutefois les idées varient dans les fa-
milles régnantes comme dans les autres ; et si la veuve de
l'empereur François a eu cette pensée généreuse, une aussi
 noble inspiration n'est point venue à l'archiduchesse Marie-
 Louise, veuve de l'empereur Napoléon, qui valait bien un deuil
 persévérant, et dont le nom, une fois porté, méritait d'être
 conservé, ce semble (1) !


   (i) La duchesse de Parme a montré, dans plus d'une occasion, peu d'élé-
valion d'espril et de cœur. A l'une des fêtes du congrès de Vienne elle
ne témoigna aucune répugnance à se rendre témoin oculaire de ces réjouis-
sances qui eurent lieu à l'occasion de la chute du trône qu'elle avait partagé.
On sait que, cachée dans une galerie et derrière des tentures, elle a assisté
à un bal dans le même salon,où, peu d'années avant, avait été célébré son ma-
riage avec Napoléon !
   Ce fait, bien connu à Vienne, plusieurs fois cité dans divers écrits, n'est
révoqué en doute par personne.
   Mais en voici un autre, qu'on aura peine à croire, que je rappelle sur la
foi de Mistressïrollope, et en citant son texte même, car elle dit avoir vu et
je ne puis pas le dire :
  Il parait que lorsqu'elle quitta Vieuue pour Parme, se séparant de son fils
 Marie-Louise se sépai a aussi d'un beau portrait en" miniature de l'empereur