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80                         EXPOSITION
   M. Lavie a bien rendu l'aspect des côtes de Provence; le
ciel est fin et joli, sa toile profonde, ses eaux d'une belle
couleur et d'un bon mouvement; peut-être voudrail-on que la
lumière fui répandue moins également; ce sérail l'affaire d'un
glacis sur le premier plan à gauche.
   M. Girardon qui s'était montré, aux Expositions précédentes,
simple el bonhomme, dans la meilleure acception du mot, s'est
permis cette fois des lazzi de ton et de louche impar-
donnables. Tout est dur, heurté, cru, dans son paysage dont
le motif était pourtant bien choisi.
   Une seule toile forme, cette année, le contingent de M.
Fonville au salon. C'est une Vue de Vorrepe qui est certaine-
ment ce que nous avons vu de mieux de cet artiste ; le ciel
esl d'un joli ton, les fonds fuyent bien, les terrains sont bien
traités, et l'ensemble est très séduisant.
  Le Ravin de Thiers, de M. Thuillier, est empreint du
calme de celte poésie douce et facile qu'inspire l'aspect de la
belle nature ; d'un ton harmonieux quoiqu'un peu froid, ce
tableau est fort supérieur au Pont de Saint-Benazet,    dont le
premier plan appartient à la Provence par sa couleur, mais
dont le ciel et les fonds sont gris comme en Bretagne.
   M. Bourit a exposé une Vue de Lyon, vraie, simple, sans
prétention, qui ne sollicite point le regard par des effets
forcés, mais qui mérite qu'on la signale aux gens qui cherchent
dans la peinture autre chose que l'effet.
   Il y a de l'espace, de l'air dans le grand tableau de M.
Cinier; la nature y est traitée dans un style complet, décidé;
les figures sonl bien posées et ne manquent pas d'une cer-
taine grâce; l'ensemble esl haut de ton, vigoureux, d'un effet
juste el bien entendu.
  Nous citerons encore un charmant piysagc de M. Léon
Fleury, exécuté avec celle liberté, celte facilité de pinceau
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qu'on lui connaît; puis ceux de M<= Chollet, jolis, soignés,
celui de M. Lonbon, d'un effet forcé; un effet du soir de !VÎ.