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visait des vers sur le livre de Petrus, et qu'il triomphait, en
présence de Majorien, des calomnies de Pœonius.
   « Telles étaient les occupations des seigneurs gallo-romains
dans leurs villas. Quelles étaient celles des femmes ? C'est ce
qu'il est difficile de savoir d'une manière précise. 11 paraîtrait
cependant, d'après quelques mots de Sidonius, qu'elles s'appli-
quaient à filer et à lire. Mais il est vraisemblable qu'elles
avaient leur bibliothèque spéciale, formée uniquement de
livres de piété, à la différence de celle des hommes, où l'on
distinguait les plus beaux ouvrages de l'éloquence latine : saint
Augustin, Yarron, Horace, Prudence et de plus Origènes. L'in-
dication d'un gynécée donnerait aussi à entendre que leur vie
était solitaire et cachée.
   « Jusqu'à quel point les mœurs de ces grandes villas étaient'
elles pures ? Devant une pareille question la critique doit se
montrer circonspecte. Tout ce qu'on peut dire, c'est que Si-
donius vanle la religieuse austérité de Consenlius. Mais il le
fait en termes qui ne sauraient être admis comme règle géné-
rale. « O riante demeure, s'écrie-t-il, ô pieux pénales ! C'est là
qu'habitent la pudeur et la liberté, si difficiles à rencontrer et
à concilier. » Ailleurs, en décrivant ses bains d'Avilacum, il
prend la peine de remarquer qu'on n'y voit aucune peinture
obscène, aucune de ces nudités qui, en faisant admirer l'art,
déshonorent l'artiste ; ce qui indiquerait qu'il n'en était pas
ainsi partout. Ce ne sont là néanmoins que des traits parti-
culiers ; et, en fait d'appréciation morale, nous n'avons pas
plus que Sidonius le droit de généraliser. »
   Sidonius, ami des plaisanteries et des jeux de mots, ne devait
pas épargner les fils d'Hippocrate, etil est heureux au moment
même où il emmène avec lui à la campagne sa fille Sévériana,
de faire un intraduisible calembourg au sujet du médecin
Justus, « plus habile, dit-il, dans l'art de Chiron que dans
celui de Machaon. » Il faut savoir qu'en grec le nom de Chiron
et le comparatif pire s'écrivent de la même manière.
   Pline l'ancien, qui aime tant à épuiser sur quelque sujet sa