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390 verve et son indignation déclamatoire, n'a pas épargné les médecins, et il rappelle celte inscription d'un monument de deuil : LE GRAND NOMBEE DE MÉDECINS M'A TCÉ (1). On attribue ce mot à l'empereur Hadrien, qui, ce nous semble^ venait bien tard pour le dire le premier. Longtemps avant qu'il y eût à Rome des empereurs, Ménandre avait dit : IIOW.MV iarpûv ûaoiïoç p K7rw)>£(xsv. Les comiques modernes ont trouvé un plaisir particulier à retourner dans tous les sens les vers de Ménandre. Après Mo- lière et Regnard est venu Lesage, dont les epigrammes ont fini par faire volume, et après Lesage, Beaumarchais; et après Beaumarchais^ CasimirDelavigne, qui, dans ses Comédiens, met en scène un neveu racontant la mort de son oncle, et du reste s'en étonnant peu, vu que son digne parent était soigné par trois médecins. « Que vouliez vous, dit-il à son interlocuteur, Que vouliez-vous qu'il fit contre trois ? et tout le parterre répond avec le vieil Horace : Qu'il mourût. 11 y a quelques années que M. Grégoire et moi publiâmes une version des œuvres de Sidonius, avec le texte en regard, et d'amples commentaires, encore bien insuffisants. Jamais cet écrivain n'avait été traduit, sauf pour quelques lettres et quel- ques fragments de vers. Nous avouâmes sans honte aucune, et il n'y avait pas de modestie en cet aveu, que nous n'avions pu comprendre quelques passages. Depuis lors, un ecclésias- tique distingué, M. l'abbé Gorini, curé de la Tranclière, au diocèse de Belley, nous a adressé la solution de deux endroits. Nous la placerons ici avec d'autant plus de plaisir qu'elle est tout-à -fait juste. Quant aux gracieusetés que renferme cette lettre, nous les admettons ici sans façon, quitte que nous en sommes pour déclarer qu'il a passé sous nos yeux d'autres lettres ser- vant d'antidote à la louange. (1) Turba se medkorum périsse. Nat. hist. XXIX, 5.