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341 apprécier la délicatesse, la pureté, l'élégance volontiers mys- tique de son style, où l'image se déploie riche et brillante, mais sans jamais faire cristallisation sur l'idée. La seule cri- tique que je veuille me permettre, c'est que la phrase n'é- claire pas toujours la pensée de son véritable sens, ou ne jetle pas autour d'elle une lueur suffisante : on dirait d'un habile archer qui frappe bien à tout coup dans la cible, mais qui n'atteint pas constamment le point de mire. » Auguste DESPLACES. DES CAUSES DE L'INSALUBRITÉ DE LA DOMBES, par le docteur BOITES. En 1838, une commission, formée par le préfet de l'Ain, fut chargée de procéder à une enquête sur la question du dessè- chement des étangs, et de l'assainissement de laDombes. L'en- quête eut lieu, et les résultats en furent consignés dans un rap- port fort remarquable. C'est en coopérant à ce travail, comme membre de la commission, que M. Bottex conçut la pensée d'étudier la question d'une manière toute spéciale dans ses rapports avec l'hygiène, et de lui donner tous les dévelop- pements dont elle était susceptible. Appelé souvent à traiter des affections dont il avait à indiquer les causes, né lui-même aux lieux qu'il avait à décrire, M. le docteur Bottex se trouvait, mieux que qui que ce soit, en position d'éclairer une discussion trop longtemps abandonnée aux théoriciens de cabinet. Aussi la brochure que nous lui devons est-elle digne de fixer l'at- tention non-seulement de tous les esprits sérieux, mais en- core des hommes du pouvoir chargés de poursuivre la réali- sation des projets utiles au bien de l'humanité. M. le docteur Bottex établit d'abord un fait, démontré pour lui et'pour tous les médecins de bonne foi, à savoir que les émanations marécageuses produisent des fièvres intermitten- tes. Une telle proposition semble, au premier abord, n'avoir pas besoin de preuves; mais les opinions les plus paradoxales trouvant qui les professe et qui les adopte sur la parole du