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gnifie ! On est vraiment bien mal OLMERS qui se contient avec peine.
à l'aise, lorsqu'on a vécu toute Alors vous courrez risque qu'on
sa vie dans une grande capitale. vous marche sur le pied.
Si le hasard vous amène dans une
SPERLING.
petite ville, vous êtes là comme
un hibou sur la perche; les cor- Hélas ! mais hélas !
neilles battent des ai'.es autour de « La jeune fille vint
lui et maltraitent le pauvre étran- Et n'eut pas pitié de la violette
ger. Elle foula aux pieds la violette
infortunée >
SCÈNE X I I . OLMERS.
SABINE, OLMERS. La cruelle !
SABINE. SPERLING.
Vous êtes enfin seul ? Cela ne fait rien, n'est-ce pas
OLMERS. Sabine ? Nous savons où nous en
Oui, mais pas d'une humeur!.. sommes déjà l'un et l'autre.
SABINE. OLMERS.
J'ai mille choses à vous dire... Pas encore à l'autel?
OLMERS. SPERLING.
Moi, je n'en ai qu'une. Bientôt; bientôt.
SABINE. « Une couronne de myrte dans
C'est que vous m'aimez, n'est- ses blonds cheveux,
ce pas? Je conduis ma bien aimée à l'au-
OLMERS. tel. »
OLMERS près d'éclater.
Vous avez deviné.
Mais monsieur le Substitut de
SABINE.
l'inspecteur des ponts et chaus-
Ce n'est pas le moment de le sées, si vous deviez avant vous
dire : le fatal Sperling est sur mes couper la gorge avec un rival?
talons Ah! mon Dieu! le SPERLING.
voilà déjà !
Eh ! eh ! Comment cela !
SCENE X I I I . OLMERS s*approchant de lui.
SABINE, OLMERS, SPERLING. Si on vous déclarait franche-
ment et d'un seul mot....
OLMERS (bas).
SPERLING en reculant.
Faut-il le mettre à la porte?
Et quoi donc! et quoi donc?
SABINE bas. SABINE,passant entre Olmers et
Pour l'amour de Dieu! n'a- Sperling
chevez pas de tout perdre ! Oui, monsieur Olmers vous
SPERLING. avez raison. Il vaudra mieux de-
Me voilà ! me voilà fugitive mander un conseil à monsieur.
Sabine ! fidèle et inséparable SPERLING.
comme la queue de votre robe. Sur quoi ?