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SABINE Ã Sperling, faisant si- SPERLING, en riant,
gne à Olmers. Je comprends. Ha ! ah ! ah !
Il est bien résolu à cela, vous ah ! ah !
SABINE.
pouvez m'en croire.
Il s'agit donc d'inventer une
SPERLING. ruse, pour donner à la jeune fille
A quoi donc, mon ange ? le moyen de causer mystérieuse-
ment avec son chevalier, car
SABINE à Sperling. (avec intention) elle a à lui dire
Vous allez voir ; Monsieur est des choses d'une grande impor-
sur le point de terminer un ro- tance....
man SPERLING.
OLMERS. Que le rival ne doit pas enten-
Moi, un roman? dre.
SAEI1SE.
SABINE bas.
C'est cela.
Et taisez-vous donc ! SPERLING.
SPERLING. Je comprends. Et monsieur est
Un roman de chevalerie? embarrassé pour trouver cet ex-
SABINE. pédient.
OLMERS.
Oui, oui, une espèce de ro-
man chevaleresque ; et mainte- Précisément. Si vous vouliez
nant pour amener le dénouement, avoir la bonté de m'aider de vos
il est absolument nécessaire que conseils.
le chevalier ait un entretien se- SPERLING.
cret avec son amante. De tout mon cœur. Rien de
OLIVIERS.
plus aisé au monde. (Il réfléchit).
Voyez-vous par exemple
Oui, monsieur, c'est absolu- l'entrevue no peut avoir lieu peu-
ment nécessaire. dant le jour, puisque l'inepte ri-
SPERLING. val est toujours aux côtés de la
Bien, bien, je comprends cela. jeune fille.
SABINE. OLMERS.
Mais maintenant la pauvre Il est vrai, monsieur.
jeune fille est, tout le jour, sur- STERLING.
veillée par des regards fâcheux. Ainsi donc pendant la nuit! et
Tantôt le père, tantôt la mère, sans contredit à l'heure des spec-
tantôt le rival.... tres ! à minuit !
SPERLING. SABINE.
Ah ! ah ! Il y a aussi un rival? Cela donne à réfléchir, car la
Sans doute une stupide créature ! jeune fille est représentée vive et
OLMERS. espiègle, mais aussi très sévère.
Certainement, monsieur, un OLMERS.
sot insupportable ! Cela ne signifie presque rien,