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296 MADAME BRENDEL, en s'asseyant. MADAME STAAR. Je meurs d'envie.... Bah! bah! Très chères cousi- MADAME MORGENROTIT, de même. nes on doit passer quoique chose à la jeunesse. Ma Sabine a un Je crève de curiosité.... cœur droit. Continue, Nicolas, LE BOURGMESTRE , après avoir mon cher fils. toussé. LE BOURGMESTRE. Il est à la connaissance de cha- cun que ma fille aînée et légitime, Actuellement, Monsieur le Sabine, a atteint présentement Substitut de l'inspecteur des l'âge de nubililé. ponts-et-chaussées songe à con- duire chez lui, comme sa légiti- MADAME STAAR. me épouse, ma susdite fille. Sans doute, elle doit se marier. M. STAAR. MADAME BRENDEL. C'est assez connu... ensuite. Elle pourrait bien encore être LE BOURGMESTRE. un peu jeune. Mais avant que les spousalia MADAME MORGENROTH soient consommées, un concur- Si elle n'était pas ma chère rent se présente qui nourrit aussi cousine, je dirais qu'elle est un des espérances honnêtes. peu étourdie. TOUS. M. STAAR. Oui? qui? C'est cela. Les livres de ma LE BOURGMESTRE. bibliothèque ne sont pas assez C'est celui qui m'a été recom- bons pour elle. mandé si expressément par son MADAME BRENDEL. excellence sérénissime Monsieur Une petite mondaine qui re- le ministre.... C'est Monsieur çoit les modes de la capitale. Olmers. MADAME STAAR. MADAME MORGENROTH. Lui? Elle se moquait dernièrement M. STAAR. de notre manière de faire la ré- Hum! vérence. MADAME BRENDEL. MADAME BRENDEL. Eh! MADAME MORGENROTH. Et pourtant notre ancien maî- tre de danse était dans son temps Voyez-vous ça? un homme renommé. MADAME STAAR. MADAME MORGENROTH. Sérieusement ? Il est vrai qu'il ne savait rien M. STAAR. de la nouvelle sauteuse. Prodigieux ! MADAME BRENDEL. MADAME BRENDEL. Et qu'il ne souffrait pas qu'on En effet.... allât dans la rue comme si l'on MADAME MORGENROTH. courait la poste. C'est inoui!