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297 LE BOURGMESTRE. MADAME BRENDEL. Que pensent mes chers pa- La nourriture devient tous les rents en réfléchissant à cette jours plus chère. chose ? MADAME MORGENROTH. MADAME STAAR. C'est la vérité, chère cousi- Eh mais.... ne ; le beurre valait un gros de M. STAAR. plus au dernier marché. Je crois.... MADAME STAAR. MADAME BRENDEL. Où cela s'arrêtera-t-il? En ce qui concerne.... MADAME BRENDEL. MADAME MORGENROTH. Et cependant, madame la Gref- fière do la chambre des comptes J'ai ma manière de voir. Wîttmann donne à dîner tous MADAME BRENDEL. les jours. Les mariages de la capitale ne MADAME MORGENROTH. prospèrent pas toujours .... on a des exemples. Je le sais bien ma foi! Elle a fait cuire hier de la pâtisserie. MADAME STAAR. MADAME STAAR. Vous avez bien raison , ma cousine; la fllle du secrétaire de Que dites-vous là ? la ville.... MADAME BRENDEL. MADAME RRENDEL. Son mari n'est pourtant que surnuméraire. C'était une joie, une réjouis- sance lorsqu'elle a épousé un MADAME STAAR. journaliste. Où ces gens prennent-ils de l'argent ? MADAME MORGENROTH. MADAME MORGENROTH. On acheta trois robes neuves d'un coup. Oh ! si je voulais vous dire... MADAME STAAR. Mmes STAAR ET BRENDEL. Et il ne se passa pas un an Oh! parlez , chère cousine , qu'elle revint avec une pauvre parlez ! petite créature. LE BOURGMESTRE. MADAME BRENDEL. Une autre fois si j'ose vous le demander , sauf meilleur avis. Et maintenant elle ronge le Venons de rechef à ma Sabine. drap de la misère. M. STAAR. MADAME MORGENROTH. A quoi pensez-vous, mon frè- Les étoffes de soie sont ven- re? Cet homme n'a pas de fa- dues. mille. MADAME STAAR. MADAME BRENDEL. C'est tout naturel. Il faut bien On ne sait ma foi pas seule- vivre. ment ce qu'il est né?