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       LE BOURGMESTRE.                         MADAME BRENDEL.
  Que pensent mes chers pa-               La nourriture devient tous les
rents en réfléchissant à cette         jours plus chère.
chose ?                                      MADAME MORGENROTH.
        MADAME STAAR.                     C'est la vérité, chère cousi-
  Eh mais....                          ne ; le beurre valait un gros de
           M. STAAR.                   plus au dernier marché.
  Je crois....                                    MADAME STAAR.

       MADAME BRENDEL.                     Où cela s'arrêtera-t-il?
  En ce qui concerne....                       MADAME BRENDEL.
     MADAME MORGENROTH.                  Et cependant, madame la Gref-
                                       fière do la chambre des comptes
  J'ai ma manière de voir.
                                       Wîttmann donne à dîner tous
       MADAME BRENDEL.                 les jours.
  Les mariages de la capitale ne             MADAME MORGENROTH.
prospèrent pas toujours .... on a
des exemples.                             Je le sais bien ma foi! Elle a
                                       fait cuire hier de la pâtisserie.
        MADAME STAAR.
                                                  MADAME STAAR.
   Vous avez bien raison , ma
cousine; la fllle du secrétaire de         Que dites-vous là?
la ville....                                   MADAME BRENDEL.

       MADAME RRENDEL.                   Son mari n'est pourtant que
                                       surnuméraire.
   C'était une joie, une réjouis-
sance lorsqu'elle a épousé un                     MADAME STAAR.
journaliste.                              Où ces gens prennent-ils de
                                       l'argent ?
    MADAME MORGENROTH.
                                             MADAME MORGENROTH.
   On acheta trois robes neuves
d'un coup.                                 Oh ! si je voulais vous dire...
        MADAME STAAR.                      Mmes    STAAR ET BRENDEL.

  Et il ne se passa pas un an            Oh! parlez , chère cousine ,
qu'elle revint avec une pauvre         parlez !
petite créature.                               LE BOURGMESTRE.

       MADAME BRENDEL.                   Une autre fois si j'ose vous le
                                       demander , sauf meilleur avis.
  Et maintenant elle ronge le          Venons de rechef à ma Sabine.
drap de la misère.
                                                    M. STAAR.
    MADAME MORGENROTH.
                                         A quoi pensez-vous, mon frè-
  Les étoffes de soie sont ven-        re? Cet homme n'a pas de fa-
dues.                                  mille.
        MADAME STAAR.                          MADAME BRENDEL.
  C'est tout naturel. Il faut bien       On ne sait ma foi pas seule-
vivre.                                 ment ce qu'il est né?