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 de ce genre ne sera plus excusable, car les bas-reliefs de
 Triquetti, les bénitiers de Moine, les peintures de Ziegler
révéleront au public la destination nouvelle de l'ancien palais
 de la gloire ; mais on sera toujours fort embarrassé pour y
 placer la chaire, les confessionaux, les orgues, les cloches, et
pour y voir clair en temps de neige, ce temple n'ayant pas de
recoins, de clocher, ni de fenêtres. Quant à la prière, on n'y
a jamais songé; qui va aujourd'hui à l'église pour prier ?
    Certains pays qui nous surpassent en plus d'une chose, et
jouissent, pour le moins, d'autant de liberté que nous, ne
regardent point l'usage public des armoiries comme un pas
fait en arrière. La Prusse, la Hollande, la Belgique, que dis-
je, le modèle des états démocratiques, la Suisse, ont conservé
pour leurs vieilles armes un respect qui les honore. Ceux qui
ont pu se débarrasser des Nassau et des Habsbourg auraient
bien eu la force de rejeter leur lion (1) et leur croix (2) ;
s'ils les ont gardés, ce n'a point été par amour pour les insti-
tutions tyranniques ; un meilleur motif les animait; l'utilité
réelle.
   L'Angleterre, qu'il faut citer presque partout où il s'agit
d'une perfection matérielle, n'a pas non plus renié le blason.
Je ne parle pas ici des armoiries particulières qui sont d'une
certaine utilité dans un pays où l'aristocratie nobiliaire est
une puissance, et seulement là; je ne m'occupe que de celles
des états, des villes, et des corporations.Les monuments publics
appartenant au royaume y portent les armes du royaume, qui
ècartèle, comme on le sait, d'Angleterre, d'Irlande et d'Ecosse;
il en est de même pour les agents du gouvernement. Quant
aux villes, elles ont leurs écus spéciaux qui aident à recon-
naître la destination des hommes et des choses. La cité de

  (1) La Belgique,
  (2) La Suisse.