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Londres a sa croix et son poignard; — celle de Westminster,
 sa herse; — Birmingham, ses scies;—Manchester, ses bandes;
 —Liverpool,^son oiseau;— Glascow, son arbre et son poisson;
 Edimbourg, son château ; — Dublin, ses phares, etc.. Là,
 ces insignes se trouvent partout et ne sont jamais inutiles, au
front des monuments, sur le tableau des navires, sur l'habit
du polizeman, sur le bois des pompes à incendie, sur la fonte
des candélabres de la rue et des innombrables bornes qui
distribuent l'eau. Chez nous, chacun a son monogramme, son
estampille, son blason, si l'on veut. Toute chose est numé-
rotée, marquée, depuis le papier à lettre du fashionable elle
bouquin précieux du bibliophile, jusqu'à l'outil de l'artisan,
et à l'eus lâche du gamin. Notre cité seule n'aurait-elle pas
son chiffre, et ce chiffre ne doit-il pas être le môme que dans
les siècles passés ? Nous savons bien que l'Hôtel-de-Ville, ni
le palais St.-Pierre ne risquent pas de s'égarer, mais ce sont
les hommes qui s'égarent, et il faut souvent les remettre sur
la bonne voie. Notre Collège, par exemple, n'aurait point
donné lieu à tant de débals, à lant d'actes processifs entre
la ville et le gouvernement, si notre cité avait eu le soin de
mettre ses armes sur cette propriété.
   Revenons donc, sans crainte, au vrai lion de nos pères ;
l'histoire, le bon goût et nos plus chers souvenirs nous en
font une loi. Puisque nous ne voulons pas rétablir notre chef
en entier, supprimons-le. Paris et la plupart des autres villes
de France nous ont donné cet exemple. Lyon, qui est si souvent
la première entre elles, ne doit être la dernière dans aucune
circonstance.
                                    H. LEYMARIE.