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lui ou de ses prédécesseurs. Malheureusement, un bon tiers
de la France se trouve dans le môme cas que Lyon.
   Notre seconde remarque porte sur la gravité singulière avec
laquelle la ville envisageait, vers 1818, la grande affaire du
recouvrement de ses armoiries.
   Il y eut proposition,
   Délibération du conseil municipal,
   Députation du maire de Lyon à Paris, près la commission
du sceau,
   Examen et conclusion de ladite commission,
   Autorisation du roi,
   Emission de lettres patentes, signées et scellées,
   Enfin, publication et enregistrement $ {celles, par la cour
royale, réunie en audience solennelle, le 19 août 1820. Le
tout pour mettre un glaive dans la patte de notre lion. 11 est
vrai qu'un autre de nos maires s'est moins gêné pour suppri-
mer le glaive et les fleurs de lis, et intégrer à leur place une
devise du XVIe siècle. Il y a compensation.
   Malgré l'éloquence que M. le procureur général déploya
pour faire envisager l'arrêt de Louis XVIII comme une haute
récompense (1) ; malgré les médailles de la Restauration, où le
lion armé figure comme notre emblème, des hommes éclairés
qui nous font l'honneur de partager en cela notre opinion,
pensent que l'on peut supprimer les accessoires qui, jusqu'en
1830, distinguaient notre lion de tous ceux de sa couleur. Tel
qu'il nous reste, il est encore en bonne compagnie, il est le
frère des lions de Grammont, de Duras, et d'Olivier de Clisson.
           DE GUEULES AU LION D'ARGENT.
  Il est donc impossible, on le voit, d'apporter à l'écu de
notre cité des modifications semblables à celles que nous dé-

  (1) Tablettes chronologiques de M. Péricaud.