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quoique anciennes, on y rencontre, et de quelle effroyable
érudition ont fait preuve les écrivains qui s'en sont occupés!
Mais en revanche, nous avons été plus d'une fois cruellement
affecté par la maladresse des auteurs modernes lorsqu'ils ont
voulu se mêler d'art héraldique. Eh 1 bon Dieu ! que ne
laissaient-ils en paix le sinople (1) et le pal (2), auxquels ils
n'entendaient rien, et qu'ils n'exhumaient que pour faire
parade d'une science inutile à leur gloire!
   Ici, c'est un littérateur maritime qui tranche du héraut, et,
d'un ton de gaillard d'avant, blasonne les armoiries d'une
belle dame :
   « La livrée, dit-il, était violet et or, trois étoiles de ci-
nople ( sic ) se découpaient dans un écusson barré mi-parti
de sable et d'azur. »
   Voilà un bien savant homme, ont dit les Parisiens en lisant
cette drôle de phrase !.... Hélas ! bien plus savant sera celui
qui pourra la comprendre! M. J. L. C. a bien voulu passer
pour un blasonneur distingué, mais il n'a pas voulu se donner
la peine de le devenir; de là son langage indéchiffrable.
   Nous connaissons le sinople, mais non pas le cinople. l r e
faute. N'était-il pas plus simple de dire : trois étoiles de
couleur verte ? Il est vrai que tout le monde aurait compris !
   Se découpaient. Nous supposons que ce mot est là pour :
se distinguaient, se montraient; découper n'est pas français,
ni héraldique dans le sens qu'on lui donne ici. 2e faute.
   Avant de blasonner les détails, il fallait parler du champ
ou fond. 3e faute.
   Un écusson barré ne peut être mi-parti, et un écusson
parti ne peut être barré. Le barré est un composé de six
barres au moins diagonales de gauche à droite et parallèles

  (1) Sinople,—couleur verle.
  (2) Pal, — bandeau vertical occupant ordinairement le milieu de l'écu.