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 et d'Acolyte (1). On les trouve nommés aussi dans plusieurs inscrip-
 tions anciennes, à Rome et ailleurs (2). Le lectorat, dont il est ques-
tion dans le monument que je commente, est le seul qui doive nous
occuper ici; et je dois rappeler ce que l'antiquité ecclésiastique nous
a conservé de plus intéressant à ce sujet, avant d'en venir aux
écoles de lecteurs semblables à celle que nous fait connaître l'ins-
cription de STEPHANVS. Cet ordre est peut être celui dont il est
parié le plus fréquemment chez les anciens auteurs ecclésiastiques,
et dans les monuments lapidaires de ces premiers âges chrétiens.
    Dés le troisième siècle, nous le trouvons mentionné par plusieurs
des écrivains les plus célèbres de cette époque, saint Corneille, Tèr-
tullien, saint Cyprien, etc. Le saint pape, dans sa lettre fort impor-
tante qui nous a été conservée par Eusèbe (3), nous a fait connaître
une donnée historique assez précieuse, quand il nous apprend que
les lecteurs, avec les exorcistes et les portiers, formaient dans le
clergé de Rome le nombre de cinquante-deux ministres inférieurs de

   (1)11 en est de même de l'ordre desÀcolythes, le plus élevé des quatre moin-
dres, parce qu'il donnait une participation plus immédiate à la célébration du
saint sacrifice. Le IVe concile de Carthage, dans son VI canon (Labbe, loc.
 laud.) a donné, comme pour les autres, la formule de l'ordination, tont-à-fait
semblable à ce qui s'observe aujourd'hui. Le pape saint Corneille, dans sa
lettre déjà citée, avait compté quarante-deux acolytes dans le clergé de Rome.
Saint Cyprien mentionne fréquemment des clercs revêtus de cet ordre (Epist.
XLH, LXXVIH, LXX1X, etc.) , auxquels il attribue notamment la fonction
de porter les lettres des évêques.
   (2) Parmi les pierres tumulaires des premiers âges chrétiens que le temps
à épargnées, je ne connais aucune inscription relative à des portiers, quoique
l'on trouve fréquemment, sur des inscriptions païennes, les qualifications
d'OSTIARIVS, et d'OSTIARIA donnée à des esclaves dans les maisons des riches
Romains. Celles des acolylhes sont rares : je ne puis en indiquer qu'une seule
rapportée par Aringhi (Roma subterran., tom. II, p. 156). On en trouve un
beaucoup plus grand nombre qui appartiennent à des exorcistes, et dont
quelques-unes sont curieuses : la plupart ont été indiquées ou recueillies par
deux savants Italiens, le P. Oderico (Inscripl. sylloge, p. 258), et M. Clémente
Cardinali (Iscrte Veliterne, p. 215.
    (5) Hist. eccles., VI, 45,