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171 produirait la vente des terrains qu'il s'agit de consacrer â l'édifice projeté. Il est incontestable et incontesté que les terrains occupés par la Boucherie des Terreaux ont une valeur fort considérable ; mais il est heureusement facile de prouver que cette valeur n'est pas indispensablement nécessaire pour fournir un sup- plément utile aux budgets de la cité. Les dépenses extraordinaires auxquelles doit pourvoir chaque année le trésor de la ville de Lyon peuvent être divisées en deux catégories distinctes: celles relatives au remboursement des parties échues des emprunts et aux intérêts du capital de la dette ; celles relatives à la réalisation des diverses améliorations indispensables ou utiles. Celte dernière catégorie, quoique variable dans les motifs qui la composent, reparaît chaque année sous divers titres d'une manière à peu près régulière^ e t sous un chiffre à peu près uniforme, parcequ'il est d'avance proportionné à l'excédant de recettes qui reste libre après avoir pourvu aux dépenses ordinaires. Le service de cette subdivision des dépenses extraordinaires marcherait donc constamment avec facilité, s'il n'était entravé par l'obligation de pourvoir à l'autre subdivision de ces mêmes dépenses, relative au paiement des intérêts et au remboursement des emprunts. Ces détails expliquent comment la position financière de la ville de Lyon a pu être gênée à certaines années par l'obligation mal calculée de rembourser des sommes très considérables en un même exercice. Mais ces embarras exceptionnels ne sauraient être considérés comme un s y m p - tôme de malaise réel ; quelques explications en fourniront la preuve. La ville a dû rembourser : en 1839, 780,000 fr. en 1840; 450,000 en 1841, 414,000 Mais, à partir de cette époque, les remboursements des