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 produirait la vente des terrains qu'il s'agit de consacrer â
 l'édifice projeté.
    Il est incontestable et incontesté que les terrains occupés
 par la Boucherie des Terreaux ont une valeur fort considérable ;
 mais il est heureusement facile de prouver que cette valeur
 n'est pas indispensablement nécessaire pour fournir un sup-
 plément utile aux budgets de la cité.
    Les dépenses extraordinaires auxquelles doit pourvoir chaque
 année le trésor de la ville de Lyon peuvent être divisées
 en deux catégories distinctes: celles relatives au remboursement
 des parties échues des emprunts et aux intérêts du capital
 de la dette ; celles relatives à la réalisation des diverses
 améliorations indispensables ou utiles.
    Celte dernière catégorie, quoique variable dans les motifs
qui la composent, reparaît chaque année sous divers titres
d'une manière à peu près régulière^ e t sous un chiffre à
peu près uniforme, parcequ'il est d'avance proportionné à
l'excédant de recettes qui reste libre après avoir pourvu
aux dépenses ordinaires. Le service de cette subdivision des
dépenses extraordinaires marcherait donc constamment avec
facilité, s'il n'était entravé par l'obligation de pourvoir à l'autre
subdivision de ces mêmes dépenses, relative au paiement
des intérêts et au remboursement des emprunts.
    Ces détails expliquent comment la position financière de
la ville de Lyon a pu être gênée à certaines années par
l'obligation mal calculée de rembourser des sommes très
considérables en un même exercice. Mais ces embarras
exceptionnels ne sauraient être considérés comme un s y m p -
tôme de malaise réel ; quelques explications en fourniront
la preuve.
    La ville a dû rembourser :
            en 1839,                              780,000 fr.
            en 1840;                              450,000
            en 1841,                              414,000
    Mais, à partir de cette époque, les remboursements des