Revue du Lyonnais » série 1 - n°13 ( 1841 ) » pp.151

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  constructeur de l'édifice projeté. La ville est propriétaire de
 la majeure partie du sol sur lequel cette édification devrait être
 faite; la ville participerait à la jouissance de cet édifice; la ville
 devrait donc former avec le constructeur une association dont
 les bases fondamentales seraient, d'une part, l'apport des
 parties nécessaires du sol que la ville possède, et, d'autre
 part, l'apport de l'édifice que le constructeur s'engagerait à
 élever.
     On verra, plus tard, quelles conditions devraient compléter
  le contrat, et offrir à la ville des avantages capables de la
 dédommager amplement de la concession temporaire qui lui
 seraitdemandée.ll s'egissaitseulementici d'expliquer, d'abord,
 que le sol devait être gratuitement fourni au constructeur par
 la ville, sous toutes réserves en faveur de cette dernière d'ob-
  tenir dans l'avenir de rationnelles compensations.
     Le constructeur obtiendrait donc de la ville la majeure partie
 du sol à construire. Mais le parallélogramme ne comprend pas
 seulement les terrains appartenant à la vi'.le, il absorbe en
 outre cinq maisons, dont trois sur le quai d'Orléans sous les n o s
 3, S, 7, et deux sur la rue du Bessard sous les n° s 7 et 1. Le
 constructeur devrait acheter ces immeubles de ses propres
 deniers, et les joindre à ceux à lui abandonnés temporai-
 rement par la ville, pour les confondre ensemble et leur faire
 suivre un seul et même sort et un seul et même avenir.
    Il est assez difficile de pouvoir faire une exacte apprécia-
tion de la valeur vénale des cinq maisons dont l'acquisition
serait indispensable. Cependant, en portant celle valeur à
200,000 fr. , on serait probablement fort au-dessus de la r é a -
lité. On peut donc admettre ce chiffre comme représentant
d'une manière très-large le coût de cette quintuple acquisi-
tion. Celte dépense serait la seule qu'imposerait au construc-
teur la libre disposition du sol. Examinons quel serait le coût
probable de la construction complète de l'édifice.
    On a écrit qu'une somme de 500,000 fr. serait suffisante
pour parer au coût de cette construction. Celle évaluation est