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ISO la plus consciencieuse allenlion a présidé aux évaluations et aux calculs présentés dans le cours de cet écrit. Cette réserve n'est pas inutile ; car il arrive trop souvent que des chiffres irréfléchis ou légèrement adoptés égarent la confiance publi- que. Les soins minutieux et les attentives investigations qui ont été consacrés à ce travail doivent le préserver d'un tel reproche. III. Pour élever une construction, il faut, avant tout, avoir, soit à litre de propriétaire, soit à titre d'usufruitier, la disposition du sol sur lequel on veut édifier. La destination de l'édifice à construire, son emploi, son avenir même, servent ordinaire- ment de base à la fixation du mode qui règle cette disposition. Lorsque le constructeur veut se réserver la jouissance exclu- sive et absolue de l'édifice qu'il se propose d'élever, il achète le sol. Mais si, par quelque motif que ce soit, il se résigne à n'avoir qu'une jouissance temporaire et non absolue, il peut traiter avec le propriétaire du sol et devenir usufruitier de ce sol à certaines conditions dont la principale est ordinairement le retour gratuit, après un certain nombre d'années, entre les mains du propriétaire primitif, du terrain et de la construction qui y a été superposée. Mais lorsque le constructeur n'est pas appelé à jouir exclusi- vement de l'édifice, lorsque le propriétaire du sol veut parti- ciper à celte jouissance, il paraît naturel qu'il s'établisse entre le constructeur et le propriétaire une sorte d'association qui les fasse participer tous deux, et selon de rationnelles propor- tions, aux charges qu'impose la construction, comme ils devront participer aux bénéfices que cette construction devra plus tard produire. C'est précisément dans ce cas que se trouverait placé le