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137 commune, il est cependant permis de penser et de dire, sans manquer à ce respect, que le premier plan était de tous points meilleur et plus avantageux à la cité que le second. Un exa- men comparatif donnera la preuve de la vérité de celle as- sertion. La rue du Bessard forme un arc dont la convexité est tour- née vers le nord. Le plan de 1838 lirait une ligne droite d'un bout à l'autre de cet arc, et formait ainsi, par le nouvel ali- gnement de la façade méridionale de cetle rue un des côtés d'un parallélogramme dont les autres côtés étaient : à l'esté le prolongement de la façade orientale de la rue Lanterne; au nord, le prolongement en ligne droite de la façade septentrio- nale de la place de la Feuillée; et, au couchant, le prolonge- ment du quai d'Orléans. Dans ce parallélogramme était réservée une surface de même forme, destinée à être couverte de constructions. Ce massif devait être entouré : au nord et au midi, par deux rues égales, de 12 mètres de largeur chacune ; à l'ouest, par le prolonge- ment du quai d'Orléans ; à l'est, par une petite place. Le plan de 1840, prenant pour base l'alignement méridional de la rue de la Cage, prolonge cet alignement jusqu'au quai par une ligne droite qui, enlevant une partie de la maison assise à l'angle sud-est de la rue du Bessard, entre dans cette rue, la coupe diagonalemenl jusqu'au n° 7 et de là pénètre au tra- vers des maisons pour aboutir à peu près à l'angle du quai d'Orléans et de la place de la Feuillée. Ce changement dans la direction de la rue du Bessard est la plus importante modi- fication que ce plan consacre comparativement au plan pri- mitif. Il résulte de cette disposition nouvelle que l'empla- cement situé entre la nouvelle rue du Bessard, le prolonge- ment de la rue Lanterne, la rue rectifiée de la Boucherie des Terreaux et le prolongement du quai d'Orléans, devra former un trapèze ayant à peu près 42 mètres de largeur du côté de la rue Lanterne, et seulement 16 mètres de largeur du côté de la Saône.