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129 LE BOURGMESTRE. MADAME STAAR, lui donnant Ne vous dérobez pas plus long- le portrait. temps à vos fidèles sujets. Le voilà , grand roi ! M. STAAB. OLMERS. Nos cœurs brûlent.... Oui, c'est bien mon portrait... LE ROURGMESTRE. Sr-ERLING. Ils s'enflamment Enfin ! ( à la servante ) La députation peut entrer : il dai- MADAME STAAR. gnera la recevoir. Ils se fondent.... OLMERS. OLMERS. Pour l'amour du ciel, non ! Que Youlez-vous de moi ? Vous vous faites un jeu de ma LE BOURGMESTRE. personne ; je m'appelle Charles Olmers, et voilà tout. Votre premier ministre TOUS a déjà à moitié trahi.... M.STAAR. N'insistez pas, mon frère ; sa OLMERS. majesté veut une fois pour tou- Mon premier ministre....? ( à tes rester incognito. part) Serais-je tombé dans la MADAME STAAR. maison des fous ? Mais cependant votre sérénis- sime grandeur ne refursera pas SCÈNE V I I . une garde d'honneur. LES PRÉCÉDENTS, LA SERVANTE, OLMERS. LA SERVANTE. Si vous continuez, certes j'au- Deux hommes sont en bas. Ils rai besoin d'une garde, car je se disent députés des arquebu- deviendrai fou. ( A Sabine qui siers, et veulent saluer le roi. entre. J Ah ! mademoiselle ! que LE BOURGMESTRE. vous arrivez à propos ! On veut à toute force faire de moi un roi. Votre gracieuse majesté veut- Pourquoi? Dieu le sait. Je ne elle permettre....? suis certainement pas un roi ! OLMERS. Je ne désire régner nulle part, si Au diable ! à quoi pensez-vous? cen'est sur un cœur, etsij'atteins Je ne suis pas plus une majesté ce but, il ne me reste rien à que votre garde de nuit. envier aux monarques. (Il sort.) LE BOURGMESTRE. Hélas ! grand Dieu ! pourquoi SCÈNE VIII. votre souveraine majesté veut- Mme STAAR, LE BOURGMES- elle rester plus longtemps in- TRE, M. STAAR,SPERLING, connue ? Nous possédons déjà SABINE. votre inestimable portrait. LE BOURGMESTRE. OLMERS. II faut suivre sa majesté. (Il Mon portrait ? veut sortir. J 9