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      SABINE, le retenant.                              SABINE.
                                      I
   Cher père, qu'est-ce que cela             Je.... je l'avais trouvé....
veut dire ? qu'est-ce qui YOUS                     MADAME STAAR.
vient dans l'esprit ?
                                            Trouvé?... Où?.. Comment?
        LE BOURGMESTRE.
                                                       SABINE.
   Sotte! c'est notre roi.
             SABINE.
                                             Lorsque j'étais encore dans
  Dieu nous protège ! Qu'est-ce           la capitale.... pendant une pro-
                                          menade.... dans de grandes her-
qui vous a conté cela ?
                                          bes.. .. Je l'ai mis dans ma poche,
            M. STAAIt.                    et je l'ai oublié jusqu'à ce matin.
   Conté cela?....                                 MADAME STAAR.
       LE BOURGMESTRE.                      Eh! pourquoi donc alors, lors-
  Est-ce que ma mère n'a pas              que je suis entrée, considérais-
vu son grand-père î                       tu ce portrait avec tant de ten-
           M. STAAR.
                                          dresse ?
                                                       SABINE.
   Est-ce qu'elle n'a pas son por-
trait ?                                     De la tendresse ?
         MADAME STAAR.                             MADAME STAAR.
   C'est d'elle-même que je l'ai             Oui, oui, mademoiselle, vous
reçu !                                    aviez perdu l'ouie et la vue.
             SABINE.                                  SPERLING.
   Ah ! je comprends       Oh !             Ah ! ah ! mademoiselle.
mon Dieu ! c'était une plaisan-
                                                       SABINE.
terie !
              TOUS.
                                             Ah ! je puis vous l'expliquer
                                          aisément      C'était de l'atten-
  Une plaisanterie !                      tion. On annonçait dans les jour-
             SABINE.                      naux un portrait perdu. Celui-ci
  Calmez-vous,       chère   grand-       me revint à l'esprit, je le tirai
mère....                                  de ma poche pour le comparer à
        MADAME STAAR.
                                          celui qu'on demandait.
                                                  MADAME STAAB.
  3e te tordrai le col !
             SABINE.
                                            Je n'ai point vu de journaux.
                                                       SABINE.
  Pouvais-je prévoir....
        MADAME STAAR.
                                            Ils sont encore là sur la table.
   Maudite enfant ! Tu savais, par         MADAME STAAR, mettant        ses
conséquent, de qui était ce por-                     lunettes.
trait ?                                     Donne ; je veux lire l'article
      SABINE, avec embarras.              moi-même.
   Non.... Je ne le savais pas....                SABINE, effrayée.
        MADAME STAAR.                       Oh! oui... pourquoi pas ?... les
   Comment Favais-tu?                     voilà.... Oh'• quel malheur ! les