page suivante »
112 dire beaucoup de bien de vous mon très respectueux dévoue- et de votre ville, et il désire y ment à M. l'étranger, et dans un passer quelques semaines. » — instant ma voiture sera mise à sa Entendez-vous, enfants, dans la disposition. Capitale on no parle que de moi MADAME STAAR. et de notre ville. — « Comme je l'aime et l'estime beaucoup, je Y penses-tu? nos chevaux sont désire que vous ayez l'obligean- allés aux champs chercher des ce » — votre tout dévoué servi- pommes de terre. teur ! — « de le recevoir dans LE BOURGUEMESTRE. votre maison, » — votre excel- Hélas! fatal contre - temps ! lence n'a qu'à commander ! — qu'on courre à l'hôtel du Chat- « d'aller au devant des désirs cil'Or, que le maître attelle ses qu'il pourra avoir, » — c'est ain- chevaux, qu'il prenne son uni- si que nous agirons... forme de tireur de l'arquebuse, SABINE , à part. qu'il monte lui-même sur le siè- Dieu soit loué ! ge, qu'il sorte, qu'il le mette dans la voiture, qu'il le ramène. Al- LE BOURGUEMESTRE. / / Ht. lons ! allons ! (Le paysan sort.) — « et de le traiter comme SABINE, à part. votre propre fils. » —Fiat! — Il a cependant tenu sa parole. « Je saisirai avec empressement toutes les occasions de vous être MADAME STAAR. agréable à mon tour. » — Trop Mais, mon fils, je trouve dé- de bonté ! — «Je suis, avec une placé que tu aies fait porter ton haute considération, de mon cher respectueux dévouement à un bourguemestre, le dévoué servi- étranger. C'est trop. teur, comte de Hochberg. » — Le tout manu propria. Avez- LE BOURGMESTRE. vousentendu ? son excellence, le Trop ?.... n'est-il pas l'ami du comte de Hochberg !... ministre ? et le ministre ne m'est- MADAME STAAIt. il pas dévoué? MADAME STAAR. « Il t'est dévoué.... » M. STAAIt. C'est bel et bon ; mais c'est un homme do rien; il n'a ni titre ni « 11 est avec une haute consi- dignité ; Monsieur Olmers tout dération !... » court. Toi, tu es bourgmestre LE BOURGUEMESTRE. et doyen des anciens. « II saisira toutes les occa- LE BOURGMESTRE. sions!... » Voilà un homme ! Sans doute, sans doute. Mais enfants ! voilà un homme qui que faut-il faire? Le paysan est pourrait en tout temps deve- déjà loin avec mon respectueux nir bourguemestre à Krœh - dévouement. winkel ! Mais il trouvera son homme en moi ! (Au paysan.) M. STAAR. Allons ! vite ! sors ! présente Je pense, ma mère, qu'il y a