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dire beaucoup de bien de vous mon très respectueux dévoue-
et de votre ville, et il désire y ment à M. l'étranger, et dans un
passer quelques semaines. » — instant ma voiture sera mise à sa
Entendez-vous, enfants, dans la disposition.
Capitale on no parle que de moi                MADAME STAAR.
et de notre ville. — « Comme je
l'aime et l'estime beaucoup, je          Y penses-tu? nos chevaux sont
désire que vous ayez l'obligean- allés aux champs chercher des
ce » — votre tout dévoué servi- pommes de terre.
teur ! — « de le recevoir dans               LE BOURGUEMESTRE.
votre maison, » — votre excel-           Hélas! fatal contre - temps !
lence n'a qu'à commander ! — qu'on courre à l'hôtel du Chat-
 « d'aller au devant des désirs cil'Or, que le maître attelle ses
qu'il pourra avoir, » — c'est ain- chevaux, qu'il prenne son uni-
si que nous agirons...               forme de tireur de l'arquebuse,
            SABINE , à part.         qu'il monte lui-même sur le siè-
    Dieu soit loué !                 ge, qu'il sorte, qu'il le mette dans
                                     la voiture, qu'il le ramène. Al-
    LE BOURGUEMESTRE. / / Ht.        lons ! allons ! (Le paysan sort.)
    — « et de le traiter comme                 SABINE, à part.
 votre propre fils. » —Fiat! —           Il a cependant tenu sa parole.
  « Je saisirai avec empressement
toutes les occasions de vous être               MADAME STAAR.
agréable à mon tour. » — Trop            Mais, mon fils, je trouve dé-
 de bonté ! — «Je suis, avec une placé que tu aies fait porter ton
haute considération, de mon cher respectueux dévouement à un
bourguemestre, le dévoué servi- étranger. C'est trop.
 teur, comte de Hochberg. » —
 Le tout manu propria. Avez-                   LE BOURGMESTRE.
 vousentendu ? son excellence, le        Trop ?.... n'est-il pas l'ami du
 comte de Hochberg !...              ministre ? et le ministre ne m'est-
           MADAME STAAIt.
                                      il pas dévoué?
                                               MADAME STAAR.
   « Il t'est dévoué.... »
            M. STAAIt.
                                     C'est bel et bon ; mais c'est un
                                  homme do rien; il n'a ni titre ni
   « 11 est avec une haute consi- dignité ; Monsieur Olmers tout
dération !... »                   court. Toi, tu es bourgmestre
      LE BOURGUEMESTRE.           et doyen des anciens.
   « II saisira toutes les occa-          LE BOURGMESTRE.
sions!... » Voilà un homme !         Sans doute, sans doute. Mais
enfants ! voilà un homme qui que faut-il faire? Le paysan est
pourrait en tout temps deve- déjà loin avec mon respectueux
nir bourguemestre à Krœh - dévouement.
winkel ! Mais il trouvera son
homme en moi ! (Au paysan.)                   M. STAAR.
Allons ! vite ! sors ! présente      Je pense, ma mère, qu'il y a