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113 là -dessous tout autre chose. Si LE BOURGMESTRE. Monsieur Olmers était Monsieur Et le béfroi, où chante le coq, Olmers tout court, le diable si le et où l'apôtre Pierre remue et in- ministre s'en inquiéterait ! Ami cline la tête. de collège et d'université ? Mon dieu ! les grands personnages ou- MADAME STAAR. blient ceux qu'ils ont vu la veille, Et nos blanchisseries c'est ce que je vois dans tous les M. STAAR. romans; et à plus forte raison, ceux avec qui ils ont expliqué Et le grand bois de notre une fois Cornélius Nepos, il y a cerf.... vingt ans. Non, non, je persiste LE BOURGMESTRE. à croire que Monsieur Olmers voyage incognito ; c'est un per • Qu'un duc poméranien ren- sannage important dans l'Etat. versa de sa noble main. LE BOURGMESTRE. MADAME STAAR. Mon frère a dans toutes les cir- Peut-être vient-il visiter les fa- constances un coup d'oeil éclairé. briques de draps ? Prenez-y garde; cet étranger n'est LE BOURGMESTRE. guère moins que le ministre. Fi donc ! un tel personnage a M. STAAR. vu assez de draps dans sa vie. Avant que vous vous en dou- MADAME STAAR. tiez, il ouvre sa redingotte — Mon café de chicorée l'éton- et sa décoration nera certainement. MADAME STAAR. M.STAAB. Une décoration ! le vertige me Et un bon livre de mon salon prend ! de lecture. SAISINE, à part. LE BOURGMESTRE. Il porte, à coup sûr, quelque chose de précieux à cette place. Et les actes remarquables qui ont été discutés devant l'illustre MADAME STAAR. conseil. Mais, dites-moi un peu, que MADAME STAAR. peut-il chercher chez nous ? Quelle sensation dans la ville LE BOURGMESTRE. à la nouvelle qu'un tel hôte loge Manquons-nous de curiosités? chez nous ! l'ancien Hôtel-de-Ville a été bâti LE BOURGMESTRE. en 1430. Dans la grande salle un général hussite a donné un souf- Il faut lui faire un accueil di- flet au bourgmestre d'alors. gne de sa grandeur. M.STAAR. M. STAAR. Et la côte de baleine suspen- Sabine, habille les enfants en due au plafond blanc. Je vais chercher Sperling; 8