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111 LE BOURGUEMESTRE. M. STAAR. Qu'ils se plaignent et qu'ils Alors il peut le lire par passe- payent. Que diront nos voya- temps. geurs lorsqu'ils verront que le LE PAYSAN. pavé de notre bonne ville de Krœhwinkel est encore pire que Oh ! pour les livres , il en a la grande route ? beaucoup ! mais tout salis, com- me ses habits. Et c'est possible SABINE. qu'il n'ait pas osé paraître de- Et nous avons un impôt du pa- vant votre seigneurie. vage. LE BOUKGUEMESTRE. LE BOUKGUEMESTRE. Que me veut-il ? C'est précisément pour cela. LE PAYSAN. —Nous nous cassons aussi les jambes et nous ne nous plaignons Il m'a donné un demi-florin, pas. Mais où est la lettre ? pour vous apporter cette lettre et l'annoncer en même-temps. LA SERVANTE, ouvrant la porte. MADAME STAAR. Entrez, brave homme ! (elle Peut-être vient-il à la fête de sort). demain. SABINE, à part. SCÈNE I X . Ou peut-être.... Oh ! comme le cœur me bat ! UN PAYSAN , LES PRÉCÉDENTS. LE BOURGUEMESTRE , OUVrant LE PAYSAN. la lettre. Avec la permission de votre Comment ? quoi ! de son ex- seigneurie. Là bas, un monsieur cellence, le premier ministre ! le est tombé dans la carrière. Ce puissant protecteur et patron de doit être un grand personnage , notre ville ! — qu'on se taise ! car sa voiture a des lanternes qui sont toutes brisées. — qu'on admire ! — qu'on écou- te ! — (Il lit.) « Mon cher bour- LE BOURGUEiTIESTRE. guemestre, » — Eh ! oui, son Les bras et les jambes aussi ? excellence m'a toujours aimé. LE PAYSAN. — « le porteur de cette lettre, mon ancien compagnon de col- Ils sont, pour cette fois, in- lège et d'université , M. 01- tacts. Le nez seulement est écor- mers » ché. SABINE, à part. LE BOUKGUEMESTRE. C'est lui ! Mais la voiture ? MADAME STAAR. LE PAYSAN. Monsieur Olmers tout court? Elle fait peine à voir. Une roue l'ami du ministre? est en l'air, précisément à la LE BOURGUEMESTRE. hauteur du tableau des droits de barrière. Silence ! (Il lit.) « a entendu