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   forrentes-percurrentesin eum, ita intumuerunt, ut terminas, quoi
  nunquam excesserant, prœterirent. Quœ grande de pecoribus exei-
  dium, de cidturisdctrimcnium, de Å“dificiis fecere naufragium (t).
     On vient do voir que ces désastres, de même que ceux qui ont dé -
  sole si récemment nos contrées, furent le résultat do pluies, conti-
  nues, à la vérité, mais qui néanmoins ne semblaient pas devoir cau-
  ser en si peu de temps de tels ravages ; l'historien des Francs no
  leur donne, en effet, que douze jours do durée : Ita ut per aies duo-
 decim non cessaret à pluvia. Une autre analogie entre les deux épo-
 ques s'observe encore dans la chaleur de la température, Durant
 les événements que je rapporte elle fut telle que, lorsque vint la
 cessation des pluies, on vit les arbres fleurir de nouveau. On n'é-
 tait, il est vrai, qu'au mois de septembre, suivant saint Grégoire :
  Quiescentibus veropluviis, â\t-\\, arbores denuo floruerunt, erat
 enim mensis September (2). Aimoin, dont je ne citerai point les pa-
 roles, raconte aussi ce phénomène, et nomme le mémo mois (3).
 Mais Marius, qui no parle pas des Gaules et mentionne seulement
 les débordements du Rhône dans le Valais, et ceux non moins fu-
 nestes des rivières de l'Italie, place ces calamités au mois d'octobre:
Eoanno, mense Octobre, ita in Vallensi territorioRhodanus exun-
davit ut copias, messium denegaret ; et intra Italiam ita fluvii
 exundaverwit, ut damna agricolœ paterentur (4).
     D'autres événements désastreux accompagnèrent ceux que je viens
de rappeler; et varièrent suivant les localités. La ville de Bordeaux
éprouva les violentes secousses d'un tremblement de terre qui se
fit sentir jusqu'en Espague, et ses murailles furent menacées d'une
destruction totale, ce qui causa une terreur générale et donna lieu à

naît aisément la rivière du pays des Bon', à laquelle César {Bell. Gai!., VII» 54V
dorme le nom à'Elaver, que sainl Sidoine, dans son Panégyrique àMajorien(v.
309) appelait Elaris ou Elauris, qui fut nommée plus tard Aleris ou Alerius, et
qui n'est autre que l'Allier.
  (1) Hist. Franc, V, 34.
  (2) toc. laiid.
  (5) Loc.laud.
  (4) Dans le recueil de dom Bouquet, tom. II, p. 19.