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SI •de nombreuses émigrations : Ipso anno, dit saint Grégoire de Tours, graviter urbs Burdegalensis a terrœ motu concussa est, mœniaque civilatis in discrimine eversionis extiterunt : atque ait omnis populus metu mortis exterritus est, ut si non fugeret, puta- ret se cum urbe dehiscere. Unde et multi ad civitates alias transie- runt. Qui tremor ad vicinas civitatesp'orrectus est, et usque His- paniam attigit, sed non tam valide (1). Do là , sans doute, résul- tèrent dans les Pyrénées ces chûtes de rochers dont parle le môme historien, qui écrasèrent des hommes et des bestiaux : Tamen de Pyrenœis montibus immensi lapides sunt commoti, qui pecora ho- minesqueprostraverunt (2). Enfin la ville de Bourges vit tomber une forte grêle : Graviter tune et Biturica civitas a grandine ver- berata est, dit encore le pontife de Tours (3). Au milieu de ces inondations on eut à déplorer do terribles incen- dies. Saint Grégoire nous apprend que Bordeaux et Orléans en éprouvèrent de grands dommages; il ajoute que, dans cette dernière ville, des brigands (ils ont eu des imitateurs dans la nôtre) ache- vèrent par le pillage l'œuvre de destruction qne le feu avait com- mencé : Nam et vicos Burdegalenses incendium divinitus ortum exussit, ita ut subito comprehensi igné, tam domus quam areœ cum annonis incendio cremarentur; nullum penitus incitamentum habens ignis alieni, nisi forsitan jussione divina. Nam et Aure- lianensis civitas gravi incendio conflagravit, in tantum ut ditio- ribus nihil penitus remaneret : et si aliquis à b igné quicquam eripuit, ab insistentibus furibus est direptum (4). A tout cela, les historiens ajoutent d'autres circonstances : des tonnerres durant la nuit (5), des vents impétueux du midi, qui bri- saient les arbres des forêts, renversaient les clôtures et les maisons, enlevaient les hommes et les faisaient périr (6) ; enfin des phéno- (1) Loc. laud.; cf. Aimoin, loc. laud, (2) ]bid.; cf. Aimoin, Jbid. (o) Ibid.; cf. Ibid. (4) Ibid.; cf. Ibid. (5) Ibid. ; ef. ibid. (