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                    ET DE SA RÉPARATION.                       353

phisme humain, d'arriver à la conception explicative que nous
  venons d'indiquer.
    Au reste, ces conséquences du point de vue humain sont si
réellement celles qui s'en déduisent, qu'elles en ont été dé-^
duites. En traçant les conclusions radicales du rationalisme,
nous n'avons fait que donner l'analyse du panthéisme, tel
qu'on l'expose dans presque tous les livres en Allemagne, et
en France dans quelques-uns. Si le panthéisme, c'est-à-dire
le sentiment de l'asséité appliqué à l'ordre de la pensée, n'é-
 tait que le résultat cherché d'un procédé réfléchi, il s'aper-
cevrait de lui-même, et il ne subsisterait plus que dans la
pensée de ceux qui ne veulent pas aimer. Si seulement le ra-*
tionalisme avait voulu tenter d'aborder sa métaphysique, il se
serait aperçu que telles seraient les conclusions radicales qu'à
sa faveur on en tirerait, et jamais il ne les aurait souffertes.
Dans tous les cas, il n'est rien de plus aisé au monde que de
détruire la plus grosse des contradictions du monde.
    Car, au fond, la grande question de l'être est là, à savoir :
si tout a commencé par l'absolu ou par le relatif; si c'est Dieu
qui est le principe, ou si c'est l'embryon. Dieu est-il le prin-
cipe? nous avons trouvé l'origine de la création, l'être re-
latif se rattache à la source de l'Être, et l'amour sera sa
loi. L'embryon est-il le principe? le relatif contient l'absolu
en puissance, l'homme se développera selon sa tendance in-
finie, et l'asséité sera sa loi. Il doit arriver à être Dieu, sicut
DU.
    La première de ces théories est simplement rationnelle,
elle est le résultat le plus immédiat des conceptions néces-
saires, elle sort toute de cet axiome : Il n'y a point d'effet
sans cause. Elle dit : puisque quelque chose existe , donc
toutes les conditions qui devaient faire que l'existence fut, exis-
taient ; au commencement était l'être. La source de tout est
une source; l'être, c'est ce qui était.
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