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DE PARIS A LA MÉDITERRANÉE. 213 Considérant que ce tracé, quant à l'établissement de ses gares, réunit les plus complètes facilités de service, à l'in- térieur comme à l'extérieur : place pour embarcadères, ate- liers et dépendances, extensible à volonté, puisque la ville et l'état possèdent le cours Napoléon et l'île de la vilriolerie ; abords, comme on n'en trouverait qu'en rase-campagne ; ac- cès, par les voies les plus vastes et les plus directes; entre- pôts à l'entour, autant que le commerce pourra en occuper ; contact de la voie, jusque-là protégée par deux rivières, avec l'arsenal de la guerre ; soudure avec le chemin de fer de St-Elienne, roulant annuellement sept cent mille tonnes, et six cent mille voyageurs ; communication avec les fleu- ves, par six ports, sans compter l'attouchement à Vaise, et aux lieux mêmes des ports actuels ; immense gare flu- viale toute creusée ; Considérant qu'à ces avantages, c'est-à -dire à ces capi- taux réels, on doit ajouter la conservation, dans le bassin du fleuve et dans les localités qui les ont créées, des r i - chesses de la Saône, à Serin, à Vaise et à Lyon, valeurs qu'anéantirait le projet des Brolteaux ; qu'il faut tenir compte en outre du maintien, dans toute leur utilité conçue, des trente millions dépensés par l'état pour couvrir Lyon, et mettre celle ville importante à l'abri des bombes; que la raison, l'économie et la justice publiques ne permettent pas de sacrifier tant de bonnes conditions offertes au présent, tant de ressources réservées aux exigences probables de l'a- venir, notamment au chemin du centre, objet de nos actives sol- licitudes ; d'immoler tant de droits, tant d'intérêts, tant de r i - chesses, à une question d'omnibus douteuse, à une ambi- tion de localité sans fondement, à un raccourcissement de distance sans valeur ; puisque tout d'abord il serait payé par quatre millions de dépense première, et par trois mille qua- tre cents mètres de souterrain, imposés au moindre parcours;