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DE LA TRAVERSÉE DE LA VILLE DE LYON ET DES COMMUNES SUBURBAINES, PAR LE CHEMIN DE FER DE PARIS A LA MÉDITERRANÉE. RAPPORT DE LA COMMtSSION D'ENQEKTE. Parmi ies découvertes de l'esprit humain, celle des che- mins de fer est peut-être la plus considérable, si on la juge par l'influence qu'elle est appelée à exercer sur les destinées du monde. Sans doute, les bienfaits de celte grande innova- lion seront grands comme ellç. L'activité qu'elle va imprimer et aux hommes et aux choses, conséquemment à lout ce qui constitue la richesse, suffirait pour justifier cette espérance. Il est certain que rien ne pourra demeurer inerte au milieu de cette animation générale, rien immobile en présence de ce mouvement universel, rien désuni sous l'étreinte de ce lien immense. Mais une révolution, quelque féconde qu'elle soit en résultats heureux, ne passe pas aussi profonde sur le globe, momentanément du moins, sans porter du trouble où il y avait du calme, de la langueur où il y avait du travail, de la misère où tout se montrait florissant. Ceux donc que le devoir invite à prendre une part active à cette œuvre, doivent s'entourer de beaucoup de lumières, s'armer d'une cons- cience forte, et s'attendre à voir leur peine aboutir à d'amè-