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            DANS LA PARTIE CENTRALE DE LYON.                187
les projets qu'on voudra mettre à exécution. D'ailleurs, cette
rue viendrait toujours se briser contre le massif de la Galerie
de l'Argue. Ainsi, en réalité, d'après les plans proposés, le
centre de la ville n'aurait jamais de rue complète dans le sens
longitudinal suivi habituellement par la population. Cette r e -
marque fait sentir la nécessité d'adopter une combinaison
semblable à celle que nous avons indiquée pour l'établissement
d'une grande voie qui unirait directement entre eux les quar-
tiers de Saint-Clair et de Bellecour, les deux quartiers riches
de la ville de Lyon.
   Quelles que soient les améliorations indiquées sur les plans,
elles ne s'harmonisent pas assez avec la direction des forces
vitales de la cité, elles ne pénétrent pas assez vers le cœur
pour amener une régénération. Une grande artère centrale
peut seule produire cet effet. Partant de l'angle oriental
de rilôtel-de—Ville, elle viendrait aboutir sur la place de Bel-
lecour en traversant les jardins de la Préfecture, et dans ce
long parcours en ligne droite elle ne nuirait à aucun monu-
ment dont la conservation soit désirable.
   Au premier abord, il semble que la place de la Comédie est
trop rapprochée du Rhône pour servir d'aboutissant à une voie
centrale ; mais on reconnaît bientôt qu'il est impossible de
trouver un point plus convenable. On voit sur les plans que
la ligne indiquée partagerait en deux parties égales l'espace
compris entre la rue Lafont, la place de Bellecour, le Rhône
et la Saône. Chaque périmètre renfermerait environ deux
cent quarante mille mètres carrés. Pour juger cela, il ne faut
 pas s'en rapporter à de vagues souvenirs ; il est indispensable
d'avoir un plan sous les yeux, et d'y tracer la ligne centrale
partant de la place de la Comédie.
   Malgré les avantages de cette direction, on aurait préféré
un débouché sur la place des Terreaux ; mais là on rencon-
trerait le palais Sainl-Pierre, et, comme nous l'avons déjà dit,