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182           DES AMÉLIORATIONS A INTRODUIRE

administrateurs des contributions, bien informés de la valeur
des propriétés, a d'abord excité l'étonnement ; aujourd'hui il
il n'est plus contesté par personne ; il est admis par l'opinion
publique et surtout par tous les hommes compétents. Or,
cette plus-value du sol dépouillé, ne convient-il pas de l'obte-
nir par une large expropriation qui donnerait du travail à la
population ouvrière, des bénéfices certains à la spéculation
et à la ville, des embellissements, de la richesse, de la salu-
brité sur un point jusqu'à présent déshérité de tous ces avan-
 tages ?
    Si le principe d'une grande voie centrale était adopté, il
 serait facile d'y rattacher un bon système de rues transver-
 sales. Une législation plus libérale permettrait à la ville de
 réaliser dans un avenir peu éloigné tous les embellissements
 qu'elle propose et à l'exécution desquels plusieurs siècles ne
 suffiraient même pas.
    Les avantages de cette loi régénératrice s'étendraient à la
 France entière. Nous connaissons plusieurs localités, soit
 dans les environs de Lyon, soit ailleurs, où ces dispositions
 seraient fécondes en résultats merveilleux. Partout on pour-
 rait faire de grandes choses sans imposer de nouveaux sacri-
 fices aux peuples, et en procurant amplement du travail à
 tous les ouvriers. Cette dernière considération sera puissante
 sur un gouvernement sage et prévoyant.
   Si, au contraire, les lois actuelles sont maintenues, les en-
treprises les plus utiles demeurent paralysées ou profitent à
ceux qui y ont le moins concouru. Souvent même la plus-
value produite va se perdre pour la société dans des mains
mal habiles, ou dépourvues de capitaux. Les cités, comme les
spéculateurs, qui se livrent aux caprices des propriétaires,
courent à une ruine certaine et sans résultats.
  On opposera, sans doute, à la réforme utile que nous pro-
posons, le respect dû à la propriété, mais ce respect ne doit