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            DANS LA PAIIT1K CENTRALE DE LYON.               181

permettraient de réaliser les plus importantes améliorations.
   Lorsqu'on modifie les plans d'une ville, on a pour but d'é-
tablir des communications directes et faciles entre ses divers
quartiers. Le moyen d'atteindre ce but, à Lyon, où les mou-
vements d'une nombreuse population s'opèrent dans la direc-
lion du nord du midi, serait l'ouverture d'une large voie
centrale tracée dans ce sens, fournissant au milieu de rues
étroites, de l'air, de l'espace, de la lumière, de la salubrité,
et reliant directement le débarcadère du chemin de fer avec
les quartiers du commerce. Voilà la principale amélioration
à introduire dans la ville de Lyon ; voilà l'idée qui, suivant
nous, devrait être la base d'un bon système de communica-
tions intérieures, dont le besoin se fait vivement sentir. Ce
projet de la plus haute utilité publique pourrait s'exécuter fa-
cilement, si l'on opérait dans les lois les changements que nous
avons indiqués.
   Nous connaissons des spéculateurs qui prendraient l'en-
gagement d'ouvrir, à leurs risques et périls, une rue parlant
de la place de la Comédie et atteignant directement la place
de Bellecour, avec des maisons de la plus riche architecture,
avec des arcades couvertes , plus belles, plus élevées que
celles du Palais-Royal de Paris. Qu'on juge de l'effet de ce
cours magnifique, large de quinze mètres, ouvert sur une
longueur de plus d'un kilomètre, sans qu'il en coûte rien à
la ville, sans que aucun sacrifice soit imposé aux citoyens,
sans que les propriétaires soient lésés dans leurs intérêts.
   Toute cette grande affaire repose sur une vérité que nous
avons démontrée à M. le préfet depuis bien des années, à sa-
voir que :
   Dans le centre de la ville de Lyon, le sol tout nu a beau-
coup plus de valeur que le sol couvert des vieilles maisons qui
y sont jetées satis ordre.
   Ce fait établi sur des calculs que nous avons soumis aux