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104               MONOGRAPHIE HISTORIQUE



                              V.


      LE BUGEY SOUS LES ROIS DE LA DEUXIÈME RACE.


    Les plus belles provinces de France seraient tombées pro-
bablement sous la domination des Arabes, comme celles de
l'Espagne, sans la valeur des Francs et surtout sans Charles-
Martel. Ce héros eut toute la puissance d'un roi sans en avoir
le litre; mais ses grandes actions valurent l'une et l'autre à
son fils. « Les Français, dit liossuet, dégoûtés de leurs
fainéants, et accoutumés depuis tant de temps à la maison de
Charles-Martel, mirent sur le trône Pépin, son fils. « Il fut
proclamé roi à Soissons el sacré à Saint-Denis. A celte céré-
monie assistèrent les personnages les plus éminents du clergé,
parmi lesquels figure Siagrius, troisième abbé de Nantua.
    Six ans après, Pépin concède à cette abbaye l'immunité
 de la juridiction temporelle avec les privilèges et les béné-
 fices de la juridiction seigneuriale la plus étendue. Il lui oc-
 troyé même le droit d'exiger le fredum qui était, dans les
 lois barbares, la récompense de la protection accordée contre
 le droit de vengeance, et qui devint, à la suite de la modifi-
 cation de ces lois, le droit de prononcer et de percevoir des
 amendes judiciaires.
   Voici le beau règne de Charlemagne. Les grands rois sont
tous réparateurs. Charlemagne ordonne de relever les édifices
ruinés par les Sarrasins.
   Comme il a été dit précédemment, le monastère de Saint-
Rambert lui dut sa restauration. D'après la lettre de Leidrade,
il avait alors cinquante-six moines, soumis à une parfaite
régularité. Ce nombre est allé décroissant, lorsqu'ils ont cessé
de se livrer aux utiles occupations de l'agriculture.