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364            DES SYSTÈMES DE CONCESSION.

pouvoir, à la fois, fournir le coût de ses propres chemins et
faire une large commandite aux constructeurs des chemin*
de fer français. La coopération des capitaux étrangers est
donc un avantage qu'on peut, qu'on doit même utiliser, mais
dont il faut user avec une sage réserve. Il faut attendre
qu'ils s'offrent spontanément; il serait imprudent et môme
dangereux de les solliciter, ou de leur accorder une trop
grande participation.
   Ainsi, dans le cas où les capitaux privés seraient appelés
à pourvoir au coûl absolu de nos chemins de fer, il ne fau-
drait pas compter sur la coopération des capitaux étrangers;
ce complément devrait être demandé aux capitaux français.
On a vu combien une demande aussi considérable pourrait
imposer de dangereuses perturbations à L'emploi des capi-
taux fixement engagés dans les industries. La facilité avec
laquelle se remplissent les listes de souscriptions ouvertes par
les compagnies poursuivant concurremment la concession
d'un même chemin de fer, ne prouve rien en faveur de la
masse des capitaux disponibles. Si l'on pouvait comparer les
listes de souscriptions recueillies par chaque compagnie con-
currente, on trouverait qu'elles portent toutes à peu près les
mômes noms accolés aux mêmes sommes. Les listes de sous-
criptions pour un chemin de fer se composent, d'abord et
en majorité, de capitalistes appartenant aux localités que
le chemin projeté doit desservir, et ensuite de banquiers ou
spéculateurs qui souscrivent à tous les chemins pour ven-
dre plus tard, à bénéfice, leurs titres d'actionnaires. Les ca^
pilaux appartenant à une localité ne se portent pas sur les
chemins desservant d'autres points du pays. Ainsi, les capi-
talistes lyonnais souscrivent pour le chemin de Paris ou pour
celui de Marseille; ils ne souscrivent pas pour les chemins
de l'ouest, ou pour ceux du nord de la France. Les noms
lyonnais que les souscriptions de ces chemins éloignés enre-