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LA TROUPE DE MOLIÈRE. 295 25 mai 1(563, on donnait Don Japhet ; la recette fut de 265 livres : Frais ordinaires 55 liv. 13 s. A Craunier, pour des menus frais. 1 10 A M. Ducroisy, pour une charité. 11 » Pour les Capucins 1 » On trouve souvent sur les registres des mentions de cha- rités. On y voit même une fois figurer le prix de deux messes; mais c'est quelques jours après la mort de Molière, et sans aucun doute à l'occasion de cet événement. Quant aux Capucins, les aumônes à eux faites reviennent sans cesse pour des sommes de dix sous a deux et trois li- vres. Jusqu'en 1696 ces dons demeurèrent variables; mais, à partir de cette époque, les Comédiens Français consenti- rent a ce qu'il fût prélevé chaque mois, sur leurs recettes, une somme à répartir entre les plus pauvres couvents de Paris (1). Le 25 février 1699, cet abandon jusque là facul- tatif de la part des directeurs, devint obligatoire, et une ordonnance de cette date porte que « le roi, voulant con- tribuer au soulagement des pauvres , dont l'hôpilal-général est surchargé, a cru devoir leur donner quelque part aux profits considérables qui reviennent des opéras de musique et comédies qui se jouent à Paris par sa permission. » C'est ( i ) Les Cordeiiers, non compris dans le partage, adressèrent aux Comédiens la requête suivante : « Chers frères, « Les Pères Cordeliers vous supplient très humblement d'avoir la bonté de les mettre au nombre des pauvres religieux à qui vous faites la charité. 11 n'y a point d e communauté à Paris qui en ait un plus grand besoin, eu égard à leur nombre et à l'extrême pauvreté d* leur maison. L'honneur qu'ils ont d'être vos voisins, leur fait espérer que vous leur accorderez l'effet de leurs prières , qu'ils redoubleront pour la prospérité de votre chère compagnie. »