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LA TROUPE DE M0L1ÈHE. 299 par ordre de M. le Prince. »—Et au 8 octobre: —« Nous avons reçu de M. le Prince, pour un séjour de huit jours que nous avons fait à Chantilly, 1800 livres sur lesquelles nous avons partagé chacun 125 livres 8 sous, et le reste à été employé pour la dépense du voyage.» — Après le 10 octobre 1663 : — « Nous sommes partis le lundi ensuite, 16 octobre, pour Versailles, par le commandement du Roi. » — Et au 26 : — « Nous avons séjourné à Versailles depuis le 16 octobre jusqu'au 24 dudit mois, où nous avons reçu du Roi 3300 livres à partager, chacun 231 livres. » — A la date du 14 décembre 1663 : — « Mardi dernier, 11 décembre, nous jouâmes à l'hôtel de Condé, pour Monseigneur le Prince, l'Impromptu et la Critique. » — Le second registre porte plu- sieurs autres mentions du même genre. Veut-on des éléments de comparaison des frais de mise en scène a celle époque avec ceux que nécessite de nos jours une pièce nouvelle? —29 juin 1663 : « Une chemise jaune de l'habit de Georgette (de l'Ecole des Femmes), 7 li- vres. » — 1 e r juillet : « Pour l'habit nouveau de Georgette, 9 livres. » — 6 juillet : « Pour un reste de l'habit de Geor- gette, 1 livre 5 sous. » — 24 août 1664 : « à M. de Mo- lière, pour l'habit de madame Pernelle, 46 livres dix sous. Nous terminons ce dépouillement par la mention de quel- ques notes éparses sur ces curieux registres : A la date de juin et de juillet 1663, nous voyons des à -comptes payés sur un Mémoire de M. Poquelin ; c'était sans doute le père de Molière, honnête tapissier qui, à coup sûr, avait la pratique de son fils. Il ne mourut qu'en 1669. Baron avait un maître de chant qui lui était payé par la troupe. —10 janvier 1673: « à M. Baron, pour deux mois de musique, 15 livres 15 sous. » — 1 0 février 1673: « à M, Baron, pour son maître à chanter, 22 livres. » Mais il