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1V° El' Ve SIÈCLES. 129 ne s'occupa d'arrêter, consumèrent des édifices pu- blics et des bâtiments particuliers. Les ruines du palais de Salluste, sur le mont Quirinal, offraient en- core, au temps de Justinien, un vaste monument des fureurs et de l'incendie des Goths (1). Néanmoins, le dommage a été exagéré, et Rome souffrit moins des Barbares qu'elle n'avait souffert aux temps de César et de Néron (2), qu'elle n'a souffert ensuite sous Charles- Quint. Cette violente tempête qui s'était abattue sur la ville de Rome, dispersa au loin (3) une foule de sénateurs, d'illustres femmes et de citoyens de toute condition. Sans être plus maltraités que les autres, les Chrétiens souffrirent nécessairement de cette catastrophe, et beau- coup d'entre eux perdirent leur liberté (4). La mer fut pleine d'exils (5) ; on chercha les refuges les plus sûrs et les plus solitaires. Tandisque la cavalerie des Goths répandait la terreur sur les côtes de la Toscane et de la Campanie, l'île d'Igilium (6), à dix milles environ de (i) Procop. loc. cit. (2) Denina, Délie Revoluzioni d'italia, lib. iv, cap. 3. (3) Nulla est regio quae non exules Romanos habeat. Saint Jérôme, Lettres, tom. v, pag. 3o&. (4) Multi... Christiani in captivitatem ducti sunt. S. August. de Civil. Dei, i, H . (5) Plénum exiliis mare. Tacit. Annal, r, r. (0) Eminus Igilii silvosa cacumina miror, Quam fraudare nefas laudis honore siiae. Haec proprios nuper lutata est insulta salins Sive loci ingenio, seu domini genio, Gurgite cuni mudico viotricibus oltslitit orniis, Tamquam longinquo dissooiata mari. 9