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PAUL DIDIER.
HISTOIRE
LA. CONSPIRATION DE GRENOBLE EN 1816,
PAR AUGUSTE DUCOIN (1).
Les conspirations politiques sont aussi anciennes que les pas-
sions de l'homme, et aussi vives que cette soif d'argent et d'hon-
neurs qui ne cessa jamais de le tourmenter. Il n'est pas d'époque
dans l'histoire, pas de peuple sur la face de Ja lerre qui n'ait eu ses
drames orageux, ses péripéties sanglantes. Bien souvent la scène
pouvait offrir à l'œil certaines proportions gigantesques ; les res-
sorts secrets n'étaient rien, ou n'étaient que peu de chose, et, pen-
dant que la foule soupçonnait une intervention puissante, il y avait
tout simplement ce faquin dont parle Guez de Balzac : c'était là ce
qui faisait tout mouvoir. Ainsi vont le plus souvent les grandes af-
faires de ce monde.
On rencontre surtout, dans la vie des nations, quelques époques
de trouble et d'agitation fébrile; alors se produisent les conspira-
tions, qui cherchent à rétablir l'équilibre dans un corps travaillé de
malaise. Elles trouvent foi et créance dans l'esprit des populations,
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