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178 QDAND J'AVAIS QUINZE ANS. J'avais ma douce mère, Me gardant au chemin, Recueillie et sévère, Quand vous touchiez ma main. C'est beau la jeune fille Laissant aller son cœur Dans son regard qui brille Et se lève au bonheur! Vous me vouliez pour femme; J'y consentais tout bas ; Vous mentiez à votre ame : Moi, je ne mentais pas ! Si la fleur virginale D'un brûlant avenir, Si sa plus fraîche annale, N'ont pu vous retenir, Pourquoi chercher ma trace Quand je n'ai plus quinze ans, Ni la fleur, ni la grâce, Ni le feu du printemps ? Mme VALMORE,