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                        i':«usi; DU SAIXT-JE.VN.                  37

faible saillie. Les archivoltes ne sont point du même diamètre ni
établies à la même hauteur; des bas-reliefs intéressants, mais
frustes en grande partie, en décorent plusieurs retombées. La brique
rouge est employée en mosaïque dans l'ornementation, caractère
dislinctif de la plus ancienne architecture romane dans nos climats.
Enfin, des fenêtres de largeurs variées, placées à des niveaux diffé-
rents, augmentent l'irrégularité déjà si frappante de ce reste re-
marquable. Telle qu'elle est, la Manécanterie mérite néanmoins
d'être vue et étudiée, ne fût-ce que sous les rapports du pittoresque
et de l'antiquité. C'est là qu'est établie la maîtrise des enfants de
chœur ; ils sont assez nombreux pour former un petit séminaire.
Du cloître primitif que Leidrade avait bâti pour faire mener la vie
en commun à son Chapitre, il ne reste plus rien aujourd'hui. 11
était situé derrière la Manécanterie actuelle, parallèlement au côté
méridional de l'église. Des maisons d'époques diverses en occupent
l'emplacement ; parmi celles-ci, on remarque un édifice inachevé,
connu sous le nom de grande Manécanterie. Il fut commencé, à la fin
du XVIIIe siècle, par l'architecte Décrenice pour servir de loge-
ment au clergé. Son style est assez noble, et sa construction fort
remarquable, de l'aveu des gens du métier ; tous les étages en sont
voûtés. Il n'est séparé du palais archiépiscopal que par la cour de
l'Archevêché.
    Nous avons parlé plus haut du cloître de Saint-Jean, fondé vers
l'an 800, par l'archevêque Leidrade ; le clergé y vivait en com-
 mun sous des lois sévères, et dans une soumission absolue au prélat,
 tant pour le temporel que pour le spirituel (1). Mais bientôt il de-
 vint insuffisant. On en fonda un second, du X« au XIe siècle, et
 celui-ci nous est assez clairement désigné dans le privilège d'hospi-
 talité accordé vers 1064 à l'abbé de Savigny, par l'église de Lyon.
 Ces deux cloîtres furent détruits à la fin du Xlle siècle, par Guy,
 comte de Forez, mais non pas entièrement, sans doute; car il pa-
 raît que la façade de notre vieille Manécanterie est un fragment de
 cette deuxième construction. Le cloître ne tarda pas à être rebâti


   ( i ) La vie commune ne cessa qu'en 19.20.