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Sur les ruisseaux purs où s'incline
L'essaim des collines tes sœurs,
Tu le penchais, humble colline,
Belle de verdure et de fleurs;
Un jour, le Druide farouche
En passant de son doigt (e touche :
Adieu la fragile beauté !
Comme un terrible diadème,
Il pose sur ta léle blême
Une noble stérilité1.




Telle une vierge, qui du monde
Abjure les charmes mortels,
Avec sa chevelure blonde
S'avance aux marches des autels;
Sous le ciseau de la tonsure
Tombe sa blonde chevelure
Promise aux baisers de l'amour ;
Et le voile du froid veuvage
Autour de son pâle visage
Se replie en double contour.



Dés lors une majesté sombre
Plane sur tes rocs dépouillés :
Glacée au contact de ton ombre,
La culture expire à tes pieds.
Le voyageur qui te contemple,
Comme au sein d'un antique temple,
Sent un émoi myslérieux ;