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' 4;5l Sur les ruisseaux purs où s'incline L'essaim des collines tes sœurs, Tu le penchais, humble colline, Belle de verdure et de fleurs; Un jour, le Druide farouche En passant de son doigt (e touche : Adieu la fragile beauté ! Comme un terrible diadème, Il pose sur ta léle blême Une noble stérilité1. Telle une vierge, qui du monde Abjure les charmes mortels, Avec sa chevelure blonde S'avance aux marches des autels; Sous le ciseau de la tonsure Tombe sa blonde chevelure Promise aux baisers de l'amour ; Et le voile du froid veuvage Autour de son pâle visage Se replie en double contour. Dés lors une majesté sombre Plane sur tes rocs dépouillés : Glacée au contact de ton ombre, La culture expire à tes pieds. Le voyageur qui te contemple, Comme au sein d'un antique temple, Sent un émoi myslérieux ;