page suivante »
100 de l'autre de manière à atteindre des hauteurs de 1,700 met. ; entre elles est compris un couloir calcaire prolongé de l'est à l'ouest et assez élevé lui-même pour atleindre environ 1,000 met. au sud de Monde. Celle dépression est divisée longiludinalement en deux parties par la profonde échan- crure du Lot, sur la rive droite duquel les couches du lias, montent en pente douce contre l'extrémité de la Marge- ride, tandisque la rive gauche esl dominée à pic par de grandes falaises oolithiques exhaussés à 230 met. au-dessus du Lot. Les rampes du lias sonl sillonnées de la manière la plus symétrique par une série de vallons parallèles, descendant du nord vers le sud, et le dos de l'oolilhe est tapissé d'une terre rouge, dans laquelle se trouvent disséminés de nombreux débris de grés, de lias, de schiste-micacé, etc., que la charrue ramène à la surface; quelques-uns de ces cailloux sonl assez gros pour équivaloir jusqu'à deux fois la grosseur du poing. A ces faits déjà convainquants par eux-mêmes, il faut ajouter encore les formes diluviennes qui sont vigoureusement accusées sur toute cette haute région oolithique par la forme des caps et par l'alongement des combes de l'est à l'ouest. En coordonnant maintenant ces dispositions, on voit que des masses d'eau sonl arrivées du côté des montagnes septen- trionales, en suivant la pente du lias ; qu'elles ont surmonté- la falaise ooliliquc opposée el se sont déversées, soil vers le Rhône par Villefort, soit vers la Garonne. Ce dernier écou- lement a suivi, en partie du moins, l'allure indiquée par le cours du Lot, dont il a en môme temps excavé si profondé- ment le lit et la vallée en abandonnant dans tous ses recoins, vers Valsiége et Bramonas, une partie des matériaux prove- nant des déblais précédents ; ceux-ci forment ici, comme par- tout ailleurs, des assises composées de blocs, de cailloux cal- caires entremêlés de terre rouge, et leur masse est assez puissante pour s'élever jusqu'à 30 ou 40 mètres au-dessus