page suivante »
107 de la rivière. Mais ce serait prendre une très faible idée de ce torrent que de s'arrêter à ces hauteurs qui n'indiquent autre chose que le charriage opéré sur le fond du lit diluvien à l'époque où sa force éiail, pour ainsi dire mourante. Une étude faite plus en grand amène bientôt à reconnaître, entre la foule des formes érosives qui dominent dans celte vallée, le creusement remarquable du col de Paliès, entaillé au travers de toute l'épaisseur de l'oolithe, jusqu'au niveau du lias. Dès lors, on voit que ce courant du Lot a pu s'épancher la- téralement dans les bassins du Tarn et de l'Àveyron où il s'est combiné avec d'autres eaux qui, de leur côté, arrivaient aussi en partant des chaînes culminantes de la France cen- trale. Cette nappe en passant sur Rodez a corrodé de la ma- nière la plus frappante le grès bigarré et isolé entre-autres quelques buttes de muschelkalk, parmi lesquelles il faut citer le Puechde Monloly, dont le sommet élevé d'environ C00 met. au-dessus du niveau de la mer, est jonché de gros frag- ments encore plus ou moins anguleux, de grés el.de calcaires jurassiques entremêlés d'une assez grande quantité de petits cailloux et de sables primordiaux de composition variée. Plus loin encore, à Villefranche-de-llouergue, on trouve près du château de Veuzac un grand dépôt de blocs de quarz arrondis et du volume d'un demi mètre cube, ou bien à Com- benègre des cailloux porphyriques englobés dans la terre à pisé ; ailleurs, ce sont les grosses arêtes des liions quarzeux qui sont fracturés et jetés à quelque distance vers le sud, sens gé- néral de la marche du courant, el tous ces faits se présenlenl non pas dans des bas-fonds, mais sur des plateaux élevés de 200 à 250 mètres au-dessus de l'Aveyron. Au-dessous de ce niveau, nous verrons encore le terrain secondaire corrodé en divers sens, et surtout largement séparé d'avec le terrain pri- mordial par une belle découpure qui constitue la vallée de l'Aveyron. Celle-ci est à étages parce que le muschelkalk el