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   La Syrie est comme un pont jeté enlre l'Asie et l'Afri-
que. Ce passage était aussi uue grande route pour les peu-
ples, et tous les conquérants, soit de l'Asie mineure, soit
de l'Egypte, ont cherché à s'en emparer.
   Jetons, d'abord, un coup d'oeil sur la géographie et l'ethno-
graphie de la vallée du Rhin.
   Le bassin d'un fleuve, le domaine d'un fleuve ou le
système d'un fleuve présente une unité physique avec des
caractères individuels bien marqués. Ordinairement les
deux flancs d'une vallée se ressemblent entre eux, bien
mieux que les deux versants de l'une des chaînes qui la
limitent. On ne peut donc découper et morceler arbitrai-
rement le bassin d'un fleuve.
   Lorsqu'un peuple vient s'établir dans un pays, place-t-il
son domicile sur la créle aride etinculte des montagnes ?
Non, certainement : les différentes peuplades construisent
leurs premières demeures dans les vallées et à la proximité
desfleuves.A mesure que la population s'accroît, les habita-
tions s'élèvent progressivement et les populations des vallées
voisines se rencontrent sur le sommet des chaînes, où elles
sont longtemps en contact sans se mélanger. A deux lieues
de distance, on ne trouverait plus ni le même physique, ni
le même caractère, ni le même langage. Les Alpes nous en
fourniraient une foule d'exemples. Nous en trouverions
aussi dans l'intérieur de la France, là où les populations
différent et par leurs caractères physiognomoniques et par
leurs patois.
    Ainsi, les chaînes de montagnes et quelquefois seu-
lement des lignes de partage peu élevées tracent les
limites des productions végétales, des populations, des lan-
gages et des mœurs. Cette règle n'est cependant pas ab-
solue, elle est quelquefois modifiée dans le cas où les chaî-
 nes qui bordent la vallée sont peu élevées et lorsqu'en mê-