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                                     in
   Il a mis au jour plusieurs écrits, remarquables chacun en
son genre, mais il a surtout mis beaucoup de soin et d'habi-
leté dans ses travaux sur les insignes de famille et sur les tes-
séres symboliques,—les Français appellent cela armoiries,—
en sorte que je ne vois pas ce qu'il n'a pas expliqué de cet art.
Il s'était élevé à ce sujet entre lui et Claude Le Laboureur,
homme excellent et docte, une inimitié dans laquelle je jouai
le rôle de pacificateur. Ils n'étaient pas d'accord sur l'origine
du blason. Le P. Jean Columbi, proposant ensuite de raison-
nables conditions, les réconcilia l'un avec l'autre. Ils bannirent
de bonne foi et sincèrement tout esprit de rancune, tout res-
souvenir d'offense. Menestrier m'a gardé, depuis vingt ans,
une fidèle et continue amitié; il a fait très souvent mention
de moi dans ses écrits, et m'a honoré des témoignages d'une
bienveillance parfaite et sans fard. Enfin, pour en terminer
sur son compte, on ne le trouvera pas moins recommandable
par son esprit et par son érudition, que par sa bonté et par
son humanité, si on les connaît. Ses mœurs sont pleines de
charme et de douceur, sa prestance est remarquable, son
corps bien fait, sa santé bonne et forte. Il a une voix sonore,
des poumons solides, et tout un extérieur très agréable, en sa
florissante jeunesse (1).


                           LE P . PIERRE LABBÉ.



  Boissat aimait aussi le P. Pierre Labbé de ce même ordre des
Jésuites, mais il haïssait son genre et sa manière d'écrire. Et,

   (2) Dans un autre endroit de son livre, Cliorier rappelle encore le souvenir
de Menestrier, et loue beaucoup l'oraison funèbre que ce Père prononça aux
funérailles de Georges de Musy, premier président de la Cour des Aides.
Voy. pag. 202. Ailleurs encore, il parle d'un autre éloge prononcé par Me-
nestrier, celui de Legoux de la Cerclière, premier président au parlement de
Grenoble. Voy. pag, 148.