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S"71 son isolement forcé rendrait ses protcstatious et son mécon- tentement sans danger, et sans influence sur le sort de celle réorganisation. Il convient d'exposer maintenant les motifs qui paraissent justifier les nouvelles délimitations proposées. Ce n'est pas seulement le vœu national qui appelle la France à reprendre les frontières que la nature lui a créées. Elle est entraînée à ce grand acte de sa régénération politique par le besoin de se reconstituer complète,, et de voir rentrer sous son égide ceux de ses enfants que la plume des vainqueurs de Waterloo a soumis à l'empire de l'étranger. La convention qui rendrait à la France ses limites natu- relles accomplirait donc un événement moral et juste, et dont la réalisation est inévitable. Les autres avantages concédés à la France ne seraient pas moins essentiels à sa prospérité et à sa puissance, que nécessaires pour former un juste contre- poids dans la nouvelle organisation politique que le traité aurait pour objet de consacrer. La domination sur la Syrie et sur l'Egypte doit être ambi- tionnée par la France ; car cette possession, on l'a v u , est comme la clé devoule de sa prépondérance politique et d'une prospérité commerciale complète et assurée. La possession des îles de Chypre et de Candie serait une garantie de l'effica- cité et de la conservation de cette domination si utile, comme l'occupation de Minorque et de Tunis serait le gage et le com- plément nécessaire de la conservation de l'Algérie. Quant à l'occupation d'Àncône , on sait par expérience quels avanta- ges peuvent provenir de cette mesure; on comprend d'ailleurs combien il serait utile d'avoir un -point d'appui et un port de refuge sur la mer Adriatique, où l'Angleterre a pris des pos- tes militaires, et où domine l'Autriche. L'extension donnée à la Perses les additions accordées au territoire de la Grèce , et surtout aux territoires de la Prusse et de l'Autriche sont calculées dans le but d'entourer la Russie de nations compactes , autant homogènes que possible , et