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S 58 dont le dénouement, depuis si longtemps suspendu, semble enfin près de se réaliser. Quant à l'empire turc , dont l'organisation mal conçue ne pouvait espérer une longue durée , son sort depuis longtemps prévu , sera meilleur alors qu'il sera fixé. Les amis de l'hu- manité devront même applaudir aux événements qui remet- tront à des mains plus fortes, plus fermes et plus instruites la direction de ces provinces à moitié soumises et à moitié bar- bares , trop souvent gouvernées par les vices, par l'ignoran- ce et par la cruauté. Au pointoùen sont venues les choses, le sort de Conslanli- nople semble donc être désigné ; et les provinces turques en sont réduites à s'inquiéter seulement de savoir de quelle na- tion désormais elles feront partie. Cette attente ne doit rien avoir de cruel pour elles ; car, en toute hypothèse, elles ne sauraient perdre à changer de maîtres^ elle patriotisme est une vertu trop incompatible avec l'esclavage qui les opprime pour qu'on puisse redouter de froisser leur nationalité. Les dispositions naturelles des lieux , les mœurs et les usages des populations devront d'ailleurs concourir avec les considéra- lions politiques pour décider ces questions importantes. Après cet aperçu préliminaire, il faut rechercher quelle est la politique qu'il convient à la France de suivre, et quels avan- tages elle doit obtenir dans la solution inévitablement pro- chaine de la question d'Orient. IL Trois partis se présentent : maintenir le statu quo pour Constantinople et s'allier avec l'Angleterre ou avec l'Allema- gne pour réaliser celte volonté ; ou consentir un démembre- ment de la Turquie et s'allier avec la Russie pour obtenir de celle alliance des avantages capables de compenser celte con- cession ; ou enfin s'opposer seul à l'envahissement de Cons-